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Peu de preuves de l'efficacité des antidépresseurs pour la migraine ou l'insomnie
La grande majorité des prescriptions d'antidépresseurs pour des pathologies autres que la dépression, comme la migraine ou l'insomnie, n'ont pas fait la preuve de leur efficacité, selon une étude publiée dans la revue The British Medical Journal (BMJ).
En étudiant plus de 100 000 prescriptions d'antidépresseurs au Québec entre 2003 et 2015, des chercheurs ont découvert qu'environ un tiers ne concernaient pas des situations prévues par les autorisations de mise sur le marché de ces médicaments, alors même que l'intérêt de ces prescriptions reste peu étayé par des preuves scientifiques.
La consommation d'antidépresseurs a fortement augmenté dans la plupart des pays occidentaux ces dernières années, avec par exemple une hausse de 6,8 % au Royaume-Uni entre 2014 et 2015, soit plus que tout autre médicament. Aux États-Unis, leur consommation était multipliée par cinq entre le début des années 1990 et le milieu des années 2000, lorsque 11 % des adultes déclaraient en avoir pris au cours du mois écoulé, selon les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Autorisés pour soigner les dépressions et les troubles anxieux, les antidépresseurs sont de même largement prescrits « hors indication » contre les douleurs, la migraine et l'insomnie, notent les chercheurs. Selon l'étude, seulement 16 % des prescriptions « hors indication » étaient soutenues par des « preuves scientifiques fortes », alors que peu ou pas de preuves n'existaient en ce qui concerne les autres utilisations.
Interviewée par l'AFP à propos des résultats de l'étude, Jenna Wong, de l'Université McGill à Montréal, a reconnu qu'il s'agissait « probablement du sommet de l'iceberg ». « Il y a beaucoup d'utilisation hors indication, mais nous ne savons pas comment la détecter », a-t-elle dit.
« Nos résultats mettent en évidence la nécessité urgente d'apporter plus de preuves sur les bénéfices-risques des antidépresseurs prescrits hors indication et de les mettre à la disposition des médecins prescripteurs », concluent les auteurs de l'étude.

La résistance aux antimicrobiens reste élevée dans l'UE
La résistance aux antimicrobiens (RAM) de bactéries présentes chez l'homme, l'animal et dans les aliments reste élevée dans l'Union européenne (UE), avertit l'Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) dans un rapport récent.
« La RAM constitue une menace sérieuse pour la santé publique et pour la santé animale », explique l'agence dans un communiqué, rappelant que les bactéries résistantes entraînent environ 25 000 décès chaque année dans l'UE.
La résistance des bactéries de salmonella à plusieurs antimicrobiens est particulièrement élevée, selon l'EFSA, même si elle demeure faible pour les médicaments utilisés pour soigner les cas humains d'infection graves. « Une utilisation prudente des antibiotiques en médecine humaine et vétérinaire est cruciale pour relever le défi posé par la résistance aux antimicrobiens », souligne Mike Catchpole, scientifique en chef au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
Selon le rapport, les pays d'Europe du Nord et de l'Ouest ont généralement des niveaux de résistance inférieurs au reste de l'UE. Pour Marta Hugas, chef de l'unité sur les contaminants et les dangers biologiques à l'EFSA, cette observation est « très probablement » liée à l'utilisation des antimicrobiens.
« Dans les pays où des mesures ont été prises pour réduire, remplacer et repenser l'utilisation d'antimicrobiens chez les animaux, on observe des niveaux inférieurs de résistance », explique-t-elle.
En janvier, l'EFSA et l'EMA (Agence européenne des médicaments) jugeaient qu'il était « crucial » de limiter l'utilisation d'antimicrobiens « au minimum nécessaire pour traiter les maladies infectieuses chez les animaux ».
Les deux agences préconisaient « des pratiques agricoles qui empêchent l'introduction et la propagation des maladies dans les fermes » et l'étude de « systèmes agricoles alternatifs ».
(Source : AFP)

Peu de preuves de l'efficacité des antidépresseurs pour la migraine ou l'insomnieLa grande majorité des prescriptions d'antidépresseurs pour des pathologies autres que la dépression, comme la migraine ou l'insomnie, n'ont pas fait la preuve de leur efficacité, selon une étude publiée dans la revue The British Medical Journal (BMJ).En étudiant plus de 100 000 prescriptions...

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