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Liban - Environnement

Une carrière arrêtée de justesse à Kobeyate... mais la polémique se poursuit

Les FL et le CPL accusent le député Hadi Hobeiche de soutenir l'exploitant, celui-ci nie en bloc et dénonce une « diffamation ».

Cette carrière à Kobeyate fonctionnait en vertu d’un permis de « bonification de terrains ».

Le conseil municipal de Kobeyate vient de publier une décision mettant fin à l'activité d'une carrière dans ce village du Akkar. Dans son communiqué, le conseil municipal précise que cette carrière fonctionnait depuis peu en vertu d'un simple permis de bonification de terrains, accordé « à un jeune homme dans la région de Chouita ».
Le conseil municipal s'est dit « désolé que les autorités approuvent de tels projets destructeurs pour l'environnement, assurant des gains rapides sans considération pour les pertes environnementales à long terme ». Et d'ajouter : « Le projet est à 850 mètres d'un hôpital et à 450 mètres de la maison la plus proche. Nous risquons de subir le passage de files interminables de camions qui s'ajouteraient à celles qui descendent déjà du jurd du Akkar et du Hermel, avec leur chargement de gravier, vers le littoral, via Kobeyate. »
Le président du conseil municipal, Abdo Abdo, a confirmé à l'Agence nationale d'information (ANI, officielle) avoir pris samedi la décision d'interdire définitivement tout projet de carrière dans le village de Kobeyate. L'agence précise également que le député Hadi Hobeiche « a appelé M. Abdo lui demandant d'interdire toute exploitation de carrières dans le village ».
L'affaire aurait pu s'arrêter là, n'était-ce une polémique autour de l'affiliation politique de l'exploitant de la carrière. Samedi, les bureaux des Forces libanaises (FL) et du Courant patriotique libre (CPL) de Kobeyate ont publié un communiqué commun dans lequel ils attribuent « la fermeture de la carrière à Kobeyate au refus ferme des habitants du village, appuyés par les deux partis, forçant le député Hobeiche et la municipalité à faire marche arrière et à renoncer à couvrir l'activité sur ce site ».
Les partisans des deux formations ajoutent que « la carrière se trouve sur un terrain accolé à un terrain appartenant au député Hobeiche et à des terrains indivis de l'État, sans compter qu'elle est gérée par l'un de ses proches ». « La décision de se retirer de cette affaire n'est qu'une tentative de fuir un scandale retentissant qui allait éclabousser tous ceux qui sont impliqués, directement ou indirectement, dans cette affaire », poursuit le communiqué.
La réponse de M. Hobeiche n'a pas tardé. Son bureau de communication a publié un communiqué le jour même rappelant « la position claire de refus des carrières qui a toujours été affichée par le député Hobeiche ». Selon ce texte, « les contacts effectués par le député ainsi que ses communiqués ne souffrent aucune extrapolation, et la décision du conseil municipal en est une preuve supplémentaire ».
Le communiqué ajoute que « le fait que la carrière soit située sur un terrain accolé à un terrain que possède le député Hobeiche n'est qu'une preuve de plus qu'il est davantage affecté par cette activité que d'autres habitants du village ». Et de poursuivre : « Nous attirons l'attention du leadership de ces deux partis sur ce communiqué (publié par leurs partisans à Kobeyate), qui contient une diffamation dont les raisons sont bien connues. Il semble que certains n'ont pas dépassé la mentalité qui les a menés au résultat que l'on sait aux dernières élections municipales. » Le texte fait référence au fait que lors du scrutin municipal de mai dernier, la liste rivale des deux partis appuyée par le député Hobeiche a gagné les élections.

Le conseil municipal de Kobeyate vient de publier une décision mettant fin à l'activité d'une carrière dans ce village du Akkar. Dans son communiqué, le conseil municipal précise que cette carrière fonctionnait depuis peu en vertu d'un simple permis de bonification de terrains, accordé « à un jeune homme dans la région de Chouita ».Le conseil municipal s'est dit...

commentaires (1)

Sans polémiquer ou tergiverser, ce désastre écologique doit définitivement s'arrêter au Liban à moins d'une loi obligeant l'exploitant à reboiser après l'arrête des travaux d'exploitations, auxquels travaux devraient être encadrés par une loi tenant compte de l'environnement avant tout..

Citoyen

15 h 07, le 03 mai 2020

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Commentaires (1)

  • Sans polémiquer ou tergiverser, ce désastre écologique doit définitivement s'arrêter au Liban à moins d'une loi obligeant l'exploitant à reboiser après l'arrête des travaux d'exploitations, auxquels travaux devraient être encadrés par une loi tenant compte de l'environnement avant tout..

    Citoyen

    15 h 07, le 03 mai 2020

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