Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Finances publiques

Quatrième réunion du Conseil des ministres consacrée au projet de budget

Réuni autour du Premier ministre Saad Hariri, le gouvernement veut s’entendre sur un projet de budget avant fin février. Photo ANI

Le Conseil des ministres, présidé par Saad Hariri, a poursuivi hier après-midi ses discussions autour du projet de budget 2017, pour la quatrième fois après les réunions des 8, 15 et 17 février. Si cette fois encore peu de détails ont filtré concernant l'avancée des débats, le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement, Melhem Riachi, a déclaré à l'issue de la réunion que « les questions litigieuses seront abordées lors des réunions de mercredi et vendredi ».
De son côté, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a assuré que le nouveau budget « n'impactera pas les ménages les plus modestes, mais uniquement les groupes qui peuvent supporter » la pression fiscale qui leur sera imposée. Ce dernier a également précisé que la question de l'intégration de la grille des salaires pour la fonction publique – dont l'adoption est suspendue depuis 4 ans – au projet de budget « n'avait pas été encore abordée » par les ministres. Enfin, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohammad Fneich, a estimé de son côté que « le fait que la grille des salaires soit intégrée au budget faciliterait son adoption ».

Taxer les revenus de l'ingénierie financière ?
Alors que la contestation monte au sein du secteur privé comme du gouvernement sur les hausses de taxes prévues dans l'avant-projet, dont un relèvement d'un point de TVA (à 11 %), les ministres pourraient plancher sur d'autres pistes pour améliorer les recettes fiscales. Dans son édition de samedi, le quotidien al-Akhbar a par exemple rapporté, en citant des « sources ministérielles » anonymes, que le ministre des Finances aurait proposé lors de la réunion du Conseil des ministres du 17 février de taxer les revenus issus des opérations d'ingénierie financière de la Banque du Liban (BDL). Selon le quotidien, la proposition aurait reçu le soutien du ministre de la Santé et vice-président du Conseil des ministres, Ghassan Hasbani.
Pour rappel, la BDL a affirmé avoir cédé, entre mai et août 2016, plus de 12 milliards de dollars de titres de dette publique en devises à des banques libanaises. En parallèle, elle leur avait également racheté des obligations publiques en livres pour un montant équivalent, à taux d'escompte de 0 %. Dans une interview publiée le 3 décembre 2016 par L'Orient-Le Jour, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, avait affirmé que cette opération avait permis aux banques participantes ainsi qu'à la Banque centrale de générer l'équivalent de 5 milliards de dollars de revenus.
Toujours selon al-Akhbar, M. Hassan Khalil aurait également suggéré « d'annuler » la décision prise en 2004 par l'ancien ministre des Finances, Fouad Siniora, d'exonérer les banques des impôts sur les intérêts des eurobonds.
Contacté par L'Orient-Le Jour, le service de presse du ministre des Finances n'a pas souhaité « confirmer ou démentir » les informations du quotidien, tandis que M. Hasbani n'était pas joignable dans l'immédiat pour les commenter. Pour rappel, le Conseil des ministres doit se réunir demain pour poursuivre les discussions sur le projet de budget 2017.

Le Conseil des ministres, présidé par Saad Hariri, a poursuivi hier après-midi ses discussions autour du projet de budget 2017, pour la quatrième fois après les réunions des 8, 15 et 17 février. Si cette fois encore peu de détails ont filtré concernant l'avancée des débats, le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement, Melhem Riachi, a déclaré à l'issue de la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut