Dans une réaction aux récents propos tenus par le président de la République, Michel Aoun, à la chaîne égyptienne CBC, selon lesquels l'armée a besoin des armes du Hezbollah tant qu'une partie du territoire libanais est occupée par Israël, l'ancien secrétaire général du parti chiite, le cheikh Soubhi Toufaily, n'a pas rejeté l'idée d'une force militaire conjointe de l'armée et du Hezbollah, à condition, a-t-il souligné, qu'elle repose sur des bases légales.
« Vu que l'armée n'a pas de capacités pour défendre le pays, sa force militaire étant modeste, et sachant que le Hezbollah est doté d'une telle force, il serait possible de former une force qui rassemblerait l'armée et la Résistance », a estimé le cheikh Toufaily, dans une déclaration à al-Markaziya, « à condition, a-t-il dit, qu'une telle structure soit régie par la loi et que des bases claires y soient posées ». À défaut, a-t-il estimé, « la voie sera ouverte à une situation non louable, d'autant que le Hezbollah est lié à l'Iran par divers projets militaires et sécuritaires dans la région ».
Au sujet de l'adoption d'une nouvelle loi électorale, l'ancien secrétaire général du Hezbollah a exprimé un doute quant au « sérieux » de l'appui par ce parti du mode proportionnel. « Le Hezbollah fait constamment part de son attachement à la proportionnelle, alors qu'il avait auparavant accepté la formule de la loi mixte (basée sur les deux modes majoritaire et proportionnel) et s'est ensuite rétracté dans une démarche vindicative à l'égard de certaines parties », a noté le cheikh Toufaily, estimant qu'« il reviendra à sa position de soutien au système composite, et admettra probablement la loi de 1960 ».
Le dignitaire chiite a douté, à cette occasion, de la capacité des forces politiques d'élaborer une loi électorale juste, indiquant que « les concertations en cours conduiront à une formule qui sera de nature à se jouer des voix des électeurs et à faire gagner les piliers de la corruption ».
Sur un autre plan, concernant les relations tendues entre les États-Unis et l'Iran, suite aux récentes positions du président américain, Donald Trump, le cheikh Toufaily a estimé qu'il s'agit là d'« une distribution de rôles », classant cette tension accrue « dans le cadre d'un certain équilibre avec les États arabes ».
En réponse à la question de savoir si une telle tension est de nature à accélérer la sortie du Hezbollah de la scène syrienne, l'ancien responsable du parti a estimé qu'« il en sortira bientôt, et sa sortie sera assortie de destructions et crimes contre les enfants et le peuple syriens ». Il a dans ce cadre affirmé que « la honte due à la discorde entre les musulmans le poursuivra toujours », estimant que « dans la mémoire des générations, son souvenir ne sera pas meilleur que celui du président irakien Saddam Hussein, ou du président syrien Bachar el-Assad ».
Liban - Réactions
Toufaily : Oui à une force commune armée-Hezbollah, mais régie par la loi
OLJ / le 21 février 2017 à 01h19
commentaires (4)
L,ARMEE ARRIMEE A UNE PARTIE DEFINIE DU PEUPLE LIBANAIS EST UN REVE DE MINUIT... QUE L,AUBE DISSIPE AVEC SES PREMIERS RAYONS... DOMMAGE POUR LES REVEURS ...
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 22, le 22 février 2017