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Liban - Réactions

Geagea à Nasrallah : Quel est l’intérêt de s’attaquer à Riyad quand on est au pouvoir ?

Samir Geagea. Photo d’archives

Le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah jeudi, dans lequel il a critiqué une nouvelle fois plusieurs monarchies du Golfe, a provoqué hier une série de réactions politiques. Notamment celle du président des Forces libanaises (FL) Samir Geagea. Celui-ci a déploré les attaques du leader chiite contre l'Arabie saoudite, estimant qu'elles ramenaient les relations entre le Liban et ce pays « au point zéro ». « Où voyez-vous, sayyed Nasrallah, l'intérêt du Liban dans vos déclarations, au lendemain de la visite présidentielle libanaise au royaume (wahhabite), et alors que vous faites partie du pouvoir ? s'est demandé M. Geagea. Comment justifiez-vous vos attaques contre ce pays, alors que vous faites partie d'un gouvernement décidé à établir les meilleures relations avec lui, et qui mène une politique totalement opposée à vos propos ? »
« Les véritables créateurs de Daech, ce sont les États-Unis et l'Arabie et leur but est de détruire des pays tels que l'Irak, la Syrie et l'Égypte », a notamment déclaré Hassan Nasrallah jeudi soir.
La récente visite du président Michel Aoun en Arabie saoudite visait principalement à rétablir de bonnes relations entre le Liban et ce pays. Cette relation s'était dégradée dès février 2016 : l'Arabie saoudite avait alors réagi de manière virulente au refus du Liban d'avaliser une résolution de la Ligue arabe condamnant l'attaque contre l'ambassade saoudienne en Iran par des manifestants en janvier 2016 (à la suite de l'exécution à Riyad du dignitaire religieux chiite Nimr Nimr).
Interrogé sur le discours de Hassan Nasrallah par l'agence al-Markaziya, le président des FL a estimé que le numéro un du Hezbollah avait « sapé et neutralisé le climat de détente que les Libanais espéraient ». « Se taire n'est plus une option, a-t-il ajouté. Il faut traiter cette question de toute urgence et de manière radicale. » Il a proposé que le gouvernement évoque cette question en Conseil des ministres.
Le député Nadim Gemayel, membre du bloc parlementaire des Kataëb, a publié de son côté un communiqué dans la même veine. « Une fois de plus, certaines parties affiliées à des axes régionaux tentent de nuire aux relations libano-arabes et libano-internationales, en intervenant dans les affaires intérieures de ces pays, notamment au niveau de leurs décisions stratégiques », a-t-il dit. Et le député d'ajouter : « Nous réaffirmons notre opposition à ces tentatives, d'autant plus que la communauté internationale continue à défendre la liberté du Liban, sa souveraineté et son indépendance par son attachement aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU telles que les résolutions 1701 et 1559, qui évoquent la nécessité de limiter les armes aux seules institutions de l'État. » Le député se référait au tweet de la représentante du secrétaire général de l'ONU au Liban, Sigrid Kaag, sur la nécessité de respecter la résolution 1701, qui lui a valu une convocation au ministère des Affaires étrangères.
Même son de cloche du côté du courant du Futur. Dans un communiqué, ce parti a vu dans les déclarations de Hassan Nasrallah « une insistance à nuire aux relations libano-arabes, conformément à une volonté iranienne de semer la discorde dans les sociétés de la région ». Le courant du Futur qualifie les propos du secrétaire général du Hezbollah de « gifle assenée au mouvement initié par le président de la République Michel Aoun, et à ses visites qui ont englobé Riyad, Doha, Le Caire et Amman, et qui l'amèneront bientôt au Koweït et aux Émirats arabes unis, cibles des attaques de Hassan Nasrallah ».
Le courant du Futur s'est dit « décidé à révéler les contre-vérités véhiculées par le Hezbollah, et rester aux côtés du droit arabe et des intérêts libanais supérieurs ». Le texte estime enfin que « la première victime de ces attaques est le nouveau mandat présidentiel ».

Le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah jeudi, dans lequel il a critiqué une nouvelle fois plusieurs monarchies du Golfe, a provoqué hier une série de réactions politiques. Notamment celle du président des Forces libanaises (FL) Samir Geagea. Celui-ci a déploré les attaques du leader chiite contre l'Arabie saoudite, estimant qu'elles ramenaient les...

commentaires (2)

le président des FL a estimé que le numéro un du Hezbollah avait « sapé et neutralisé le climat de détente que les Libanais espéraient ».Bien sûr! C'est d'ailleurs exactement le but poursuivi par HN

Yves Prevost

06 h 44, le 02 octobre 2017

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Commentaires (2)

  • le président des FL a estimé que le numéro un du Hezbollah avait « sapé et neutralisé le climat de détente que les Libanais espéraient ».Bien sûr! C'est d'ailleurs exactement le but poursuivi par HN

    Yves Prevost

    06 h 44, le 02 octobre 2017

  • plus le liban s'enfonce -a tous points de vue- plus hezb et son patron auront la latitude de nous mener avec d'autant moins de resistance de notre part. C logique, presque mathematique, et les perses etaient tres forts en maths C connu .

    Gaby SIOUFI

    08 h 58, le 01 octobre 2017

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