Si l’amour avait un parfum

C'est une idée de cadeau délicieusement surannée que nous suggère Diptyque en cette Saint-Valentin. Tant qu'à célébrer la fête la plus kitsch de la planète, autant le faire avec raffinement, et d'abord avec une histoire. Créée en 1961, à Paris, au 34 boulevard Saint-Germain, par trois amis artistes (Christiane Gautrot, architecte d'intérieur ; Desmond Knox-Leet, peintre, et Yves Coueslant, administrateur et décorateur de théâtre), la maison Ditpyque est d'abord destinée à exposer les créations textiles de ses fondateurs. Peu à peu, le lieu se transforme en une sorte de bazar chic, un cabinet de curiosité où l'on peut découvrir des objets inattendus chinés par le trio au gré de leurs voyages. On y trouve parallèlement, et contribuant à donner un supplément d'âme à cette ambiance éclectique, les plus grandes marques de la parfumerie anglaise. La première boutique Diptyque tient son nom de ses deux vitrines encadrant la porte d'entrée comme les deux volets d'une œuvre. Très vite, dans la foulée du succès de son atmosphère particulière, Diptyque crée ses propres parfums d'ambiance et ses bougies parfumées.
Pour cette nouvelle Saint-Valentin, Diptyque exalte la rose, fleur emblématique de l'amour, aussi charnelle et charnue que fraîche et éthérée. Son classique Rosa Mundi est revisité, associant les deux plus belles roses de la parfumerie, la damascena ou rose de Damas, et la centifolia, dite aussi rose de mai. En notes de tête, l'éclat acidulée du cassis et de la bergamote est soutenu par le fruité du litchi et la verdeur du géranium. La nouveauté de la saison est l'emballage, créé par la Maison Antoinette Poisson, restaurateur et créateur de papier « dominoté » à l'ancienne, une tradition d'imprimés en vogue aux 18e et 19e siècles. « À Paris chez Antoinette Poisson » est une enseigne artisanale créée par trois jeunes restaurateurs du patrimoine. Son nom est un hommage à la marquise de Pompadour, née Jeanne-Antoinette Poisson, qui adorait les arts et le papier peint. La nouvelle ligne Rosa Mundi de Diptyque est donc habillée, en édition limitée, d'un papier « dominoté » à motif floral rose et vert, à la fois délicieusement vintage et intimiste, pourtant étrangement contemporain.