Un sommet libano-égyptien réunira aujourd'hui au Caire le président Michel Aoun et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. L'Égypte est le troisième pays arabe où se rendra le chef de l'État en visite officielle depuis le début de son mandat, après l'Arabie saoudite où il a été reçu par le roi Salmane ben Abdel Aziz, et le Qatar où il s'était réuni avec l'émir Tamim ben Hamad al-Thani. Le chef de l'État s'envolera par la suite directement à Amman pour un sommet avec le roi de Jordanie, Abdallah II.
L'étape égyptienne de Michel Aoun durera deux jours durant lesquels le président évoquera avec son homologue égyptien la question de la coopération économique et militaire envisagée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. M. Aoun, qui sera accompagné d'une délégation formée de cinq ministres, s'entretiendra avec le Premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab. Il se rendra également au siège de la Ligue arabe pour une rencontre avec son secrétaire général, Ahmad Aboul Ghaith. Outre les relations entre le Liban et la Ligue arabe, les deux hommes se pencheront sur la demande de Moscou de réintégrer la Syrie au sein de la Ligue arabe. Damas avait vu sa participation à la Ligue suspendue au début de la crise syrienne. Également prévue au programme, une escale à l'Université d'al-Azhar et au patriarcat de l'Église copte. Le chef de l'État rencontrera en outre les membres de la communauté libanaise établis en Égypte.
En Jordanie, une rencontre est prévue avec le roi Abdallah II, et une autre avec le Premier ministre Hani el-Moulakki. La coopération entre les deux pays sur les plans économique, commercial, militaire et politique figurera à l'ordre du jour des entretiens. La question des réfugiés syriens, un souci commun aux deux pays, fera également l'objet d'un échange entre M. Aoun et les responsables jordaniens. Selon l'agence al-Markaziya, les deux parties évoqueront très probablement la question de la création de zones sécurisées en Syrie pour habiliter les réfugiés à retourner s'y installer. Une occasion pour M. Aoun de recueillir l'avis du monarque hachémite, après sa rencontre à la Maison-Blanche avec le nouveau président américain Donald Trump, un fervent défenseur de la création de zones sécurisées en Syrie.
La Syrie n'est pas au programme de la nouvelle tournée arabe du président libanais, a affirmé le député membre du Courant patriotique libre (CPL), Alain Aoun. Le chef de l'État « fera tout ce qui est dans l'intérêt du Liban et se rendra notamment en Syrie si nécessaire. Mais, à ce jour, il n'y a aucun plan de visiter ce pays », a-t-il assuré.
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