Pour la rencontre de Saydet el-Jabal, « un discours qui contredit les résolutions 1559 et 1701 »

La déclaration du chef de l'État, Michel Aoun, à une chaîne de télévision égyptienne a été critiquée hier par les membres de la rencontre de Saydet el-Jabal (du nom du couvent à Fatqa qui l'avait abritée sous l'occupation syrienne), un regroupement souverainiste chrétien et une émanation du camp du 14 Mars.
Dans un communiqué, ces derniers ont tenu à souligner au passage que le président est en même temps le chef des forces armées, affirmant que ses propos « nuisent clairement aux relations du Liban avec le monde arabe et avec la communauté internationale, car ils viennent contredire les résolutions 1559 et 1701 de l'ONU ». Le texte ajoute que ces propos s'opposent par ailleurs aux positions préalablement exprimées par les États arabes sur les armes du parti chiite et sur « son rôle sur le territoire de certains d'entre eux », allusion faite notamment à l'implication du Hezbollah dans les conflits syrien, irakien et yéménite.
« La rencontre des partis et forces souverainistes qui ont contribué à l'élection du chef de l'État ainsi qu'à la recherche d'un compromis politique avec les composantes de son camp (entendre le 8 Mars) déclare son opposition claire et son refus de la position du président », conclut le texte.