Finalisation du rachat des parts de la famille Hariri dans Arab Bank

Un consortium regroupant 40 investisseurs arabes, à majorité composé de ressortissants jordaniens et saoudiens, dirigé par le président du groupe bancaire et financier jordanien Arab Bank, Sabih el-Masri, a officialisé mercredi le rachat, pour 1,12 milliard de dollars, des parts détenues par la famille Hariri dans cette société, selon un communiqué de la banque publié le même jour.
L'information concernant cette transaction, qui porte sur le rachat de 20 % du capital d'Arab Bank détenu par le géant du BTP, Saudi Oger, via Oger Middle East Holding, avait été annoncée le 7 décembre lors d'une interview avec la chaîne al-Arabiya par Ghassan Akeel, directeur général pour le Golfe et l'Arabie saoudite chez le groupe saoudien Astra. Le consortium avait alors convenu de payer 6,25 dinars (près de 9 dollars) par part, portant la transaction à 1,12 milliard de dollars.
En vendant sa part dans Arab Bank, Saudi Oger sera notamment en mesure de couvrir un prêt de 1,03 milliard de dollars contracté auprès de banques régionales et internationales que la société doit rembourser en février.
Pour rappel, le groupe Saudi Oger, détenu par le Premier ministre libanais Saad Hariri, est en grande difficulté financière depuis des mois, notamment en raison de la cure d'austérité mise en place par le gouvernement saoudien – son principal client – depuis la chute des cours du pétrole. La société cherche depuis des mois à céder certains actifs pour honorer des créances arrivant à échéance.
Au moment de l'accord portant sur cette transaction, le géant du BTP Oger était endetté à hauteur de 15 milliards de riyals (3,9 milliards de dollars) auprès de banques, qui s'ajoutent aux milliards de riyals qu'elle doit à ses employés, fournisseurs et sous-traitants. Enfin, plusieurs employés de Saudi Oger – dont des milliers de Libanais – attendent toujours le règlement des arriérés de plus de 14 mois de salaire des employés.