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Liban - Portrait

Le flamenco, un art qui regroupe des personnes venues de tous les horizons

Généreuse et passionnée, Fadia Yared a fondé une association pour faire connaître une discipline dont elle est « possédée » depuis son enfance.

Les danseuses entourées de leur professeur espagnol Josele Miranda.

De la générosité, de la passion, un visage limpide et un grand sourire. Fadia Yared, fondatrice de l'association « Flamenco en Beirut », a suivi la voix de son cœur et a mis en place, dans un pays où de nombreuses choses manquent, une ONG qui promeut le flamenco, danse et musique universelles, classées par l'Unesco patrimoine intangible de l'humanité.

Fadia Yared n'est pas professeure de danse ou danseuse professionnelle. Elle est animée par la passion, possédée tout simplement. D'ailleurs, elle l'explique bien : « Le flamenco, c'est comme un esprit qui se réveille, vous possède et ne vous lâche plus. »

« Quand j'étais petite, mes parents écoutaient de la musique et regardaient des films espagnols, souligne-t-elle. Mais la vraie révélation, c'était quand j'avais peut-être onze ans. J'ai assisté au Casino du Liban à un spectacle donné par la compagnie d'Antonio Gadès, qui présentait dans ses chants des textes de Federico Garcia Lorca. Malgré mon jeune âge, j'en suis sortie transformée. Quand on succombe au flamenco, il devient vital. C'est un coup de foudre qui vous transforme totalement », poursuit-elle.
Le temps passe, Fadia Yared s'installe à Paris, y vit durant vingt ans. Elle entre dans ce que les passionnés de flamenco appellent les Penas. Ce sont des communautés flamencas qui comptent des personnes désirant partager leur passion pour cet art.

« À Paris, cela faisait partie de l'air que je respirais », note-t-elle. Quand elle rentre au Liban, elle sent un vide immense. Et elle ne compte que sur elle-même pour donner une place, ne serait-ce qu'une petite niche, au flamenco dans le pays.
Fadia Yared utilise son réseau de connaissances en France, en Espagne et ailleurs, effectue des contacts partout, se démène et crée l'association « Flamenco en Beirut ». Le premier soutien est celui de la danseuse Yalda Younès, elle aussi passionnée de cet art.

L'Espagne, que ce soit à travers son ambassade au Liban ou à travers l'Institut Cervantès, est aussi présente auprès de Fadia Yared. D'ailleurs, Yared tient à remercier dans ce cadre l'ancien ambassadeur Juan Carlos Gafo ainsi que Javier Ruiz et Eduardo Navarro de l'Institut Cervantès pour l'aide accordée. « L'ambassadrice Milagros Hernando Echevarria est ma "marraine"; une amitié indéfectible nous lie. Elle m'a toujours appuyée, encouragée et beaucoup aidée lorsqu'elle l'a pu, elle m'a toujours valorisée et valorisé ce que je fais. »
L'été dernier, Fadia Yared est devenue grand maître de l'ordre du Mérite civil espagnol, une décoration décernée par le roi d'Espagne, Felipe VI.

C'est une sorte de reconnaissance pour tout ce qu'elle a fait pour présenter le flamenco au Liban depuis son retour au Liban en 2002. Elle a commencé par ouvrir les portes de sa propre maison pour l'apprentissage de cet art. Elle a réussi à louer divers locaux ensuite. Depuis trois ans, c'est au Zicco's House que les cours et séminaires de danse sont donnés par des professeurs venus spécialement d'Espagne et de France pour l'occasion.

Une dizaine de professionnels donc ont défilé dans les studios libanais de l'association Flamenco en Beirut, à savoir Carlos Rodriguez, Melisa Calero, Karla Guzman, Isabel Gazquez, Lori la Armenia, une danseuse libano-arménienne, Toni « el Fenicio » d'origine libanaise et Josele Miranda, dont le Liban est maintenant la deuxième patrie.
Fadia Yared a également créé un site web pour l'association, l'alimentant souvent avec informations, images et newsletters. Jusqu'à présent, elle distribue dans divers endroits rassemblant des fans de danse et d'art des dépliants sur le flamenco et sur les cours qui sont donnés à Beyrouth et qui regroupent des femmes venues de tous les horizons et qui sont aussi animées par l'amour de cette danse, sans pour autant être des professionnelles.

A-t-elle des hobbys ? Oui, apprendre la langue espagnole mais cela aussi fait partie de la passion que Fadia Yared a pour le flamenco...

 

Pour mémoire

Yalda Younès, pour l’amour du flamenco !

De la générosité, de la passion, un visage limpide et un grand sourire. Fadia Yared, fondatrice de l'association « Flamenco en Beirut », a suivi la voix de son cœur et a mis en place, dans un pays où de nombreuses choses manquent, une ONG qui promeut le flamenco, danse et musique universelles, classées par l'Unesco patrimoine intangible de l'humanité.
Fadia Yared n'est pas professeure...

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