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Culture - Initiative

Yalda Younès, pour l’amour du flamenco !

Après huit ans d’absence, Yalda Younès revient s’installer au pays. Où, pour partager son amour du flamenco, elle organise au théâtre Tournesol des ateliers de danse gratuits, s’étalant dans un premier temps sur deux week-ends*.

Yalda Younès, une danseuse à l’exigence et à l’engagement intenses.

Le flamenco est sa source d’inspiration et son mode d’expression. La passion de Yalda Younès pour cette danse l’a menée en Espagne, où elle s’est formée notamment auprès du célèbre Israël Galvan. Puis à Paris où elle enseigne en studio et donne depuis trois ans un cours intitulé « Pas de flamenco » à Sciences-Po.
Sa performance d’une esthétique sobre, toute en âpre intensité, dans Ask the Dust présentée dans le cadre du festival Bipod en 2007, l’a faite découvrir au public libanais. Et apprécier des vrais amateurs de flamenco.
Depuis, Yalda Younès, 35 ans, a tracé un véritable parcours de « bailaora » professionnelle à l’étranger où, à la tête d’une compagnie baptisée « Humus », elle commence à être reconnue.

 


Au Festival d’Avignon
Elle a ainsi été sollicitée en juillet 2009 par la SACD (Société des acteurs et compositeurs dramatiques) et le Festival In d’Avignon pour présenter une pièce avec une autre artiste de son choix, en l’occurrence Yasmine Hamdan, dans une version flamenca d’Ana Fintizarak (« Je t’attends ), une ancienne chanson égyptienne. Dans le cadre du même 63e Festival d’Avignon, elle a également exprimé « en pas de flamenco » son « non » à la guerre, dans une pièce de Zad Moultaka (un enregistrement de bombardements mis en musique et en scène par le compositeur libanais). Toujours à Avignon, en 2011 cette fois, elle a présenté une cocréation avec Gaspard Delanoé, sur une chorégraphie signée Israël Galvan intitulée Je suis venue. « Une pièce utopique et loufoque qui dessine un plan de paix pour le Moyen-Orient », indique-t-elle.


Enfin, en avril 2013, toujours avec Gaspard Delanoé, elle a participé au Festival de danse de Montpellier avec Là, Callas !, une performance flamenca contemporaine dont elle a signé la chorégraphie et « qui évoque, signale-t-elle, les rapport stars-public-médias ».


Entre-temps, cette jeune femme dont vous aurez sans doute deviné l’exigence a également cofondu, avec trois autres jeunes femmes arabes, The Uprising of Women in the Arab World, un mouvement militant, à travers les réseaux sociaux, pour la laïcité, les droits de l’homme et, plus particulièrement, des femmes du monde arabe, « ces grandes oubliées des révolutions printanières auxquelles elles ont pourtant largement contribué », signale Yalda Younès. Dont l’engagement s’exprime à plus d’un niveau. Ainsi, fraîchement réinstallée au Liban, la danseuse professionnelle a décidé de donner tout au long de 2013-2014 plusieurs ateliers de flamenco gratuits.
Qui débuteront, ce week-end et celui à venir, par quatre sessions d’initiation à l’«alegria » : un style de danse accompagnant un chant festif d’origine gitane qui se caractérise par son dynamisme, sa désinvolture et sa grâce, sur un jeu de percussions très rythmés entrecoupé de « silencio ».


« Mais attention, prévient Yalda Younès, les cours seront gratuits uniquement pour ceux qui s’engagent à n’en rater aucun. C’est pour moi une manière d’instaurer un rapport à l’art qui ne soit pas mercantile. Et de favoriser l’accès à la danse à des personnes qui n’ont peut-être pas les moyens de se payer des formations. Que je trouve généralement coûteuses par rapport au revenu moyen dans ce pays. » Par ailleurs, jamais à cours d’initiatives artistico-citoyennes, la jeune femme travaille sur un projet de résidence d’artistes à Chahim, dans la région de Tannourine, d’où elle est originaire. Pour partager une fois de plus cet art de la danse et cet esprit de solidarité qui l’animent !

*Demain samedi 31 août et après-demain dimanche 1er septembre, puis le week-end du samedi 14 et dimanche 15 septembre, de10h00 à 13h00, au théâtre Tournesol (Tayouneh). Pour plus d’informations: alpiquillo@gmail.com

Le flamenco est sa source d’inspiration et son mode d’expression. La passion de Yalda Younès pour cette danse l’a menée en Espagne, où elle s’est formée notamment auprès du célèbre Israël Galvan. Puis à Paris où elle enseigne en studio et donne depuis trois ans un cours intitulé « Pas de flamenco » à Sciences-Po. Sa performance d’une esthétique sobre, toute en âpre...

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