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Lifestyle - Mode

Gaëlle Khoury et les petites bêtes qui montent

Bijoux de la collection Gaëlle Khoury, "Soft Deconstruction". Photo DR

Née dans une famille d'universitaires, Gaëlle Khoury n'avait jamais songé à prendre un chemin de traverse avant d'aller à New York, à 21 ans, couronner ses études d'économie par un master. À sa sortie de NYU, elle occupe divers postes dans la finance tandis que monte en elle et malgré elle une envie obsédante de laisser exploser sa créativité.
Ce n'est donc pas par hasard qu'elle se retrouve dans les coulisses d'Oscar de la Renta, analysant les marchés et l'expansion internationale de la marque tout en savourant son plaisir de se trouver dans cet univers artistique qui la fait rêver. Cette expérience la révèle à elle-même. De retour à Beyrouth, elle brigue un stage chez Élie Saab, l'obtient, et cette nouvelle opportunité la conforte dans sa décision de changer d'avenir. Elle prend alors son courage à deux mains et retourne à l'université pour une formation en haute joaillerie.
Fondée en 2015, sa marque éponyme est aussitôt un succès. Les médias les plus prestigieux, du Financial Times aux éditions France, Allemagne et Italie de Vogue, se délectent de la double vision, couture et conceptuelle, qu'elle accorde à chaque ligne qui sort de ses studios. Structurée, la jeune créatrice s'appuie sur une conception hégélienne de l'art selon laquelle le corps humain, en tant qu'un tout unifié et articulé, sert d'étalon à la perfection.
Sa nouvelle collection, baptisée Soft Deconstruction, est une ligne de 15 pièces dont l'aspect visible et physique n'est justement que le fidèle reflet d'un aspect invisible et intime, fait de pensées et d'émotions. Au demeurant, partant du principe que toutes les formes vivantes bénéficient d'une même structure, squelette, organes, muscles, tissus, colonne vertébrale, ossature, circulation sanguine, la joaillière crée des formes décalées qui répondent à cette unité. Esthétique macabre ou simples vanités, on y trouve par exemple ces boucles d'oreilles Framboise où l'on voit des mouches bourdonner autour d'une baie de rubis, et partout ailleurs des jeux de contrastes entre précieux et décati, métal usé et pierres flamboyantes.
Dignes d'un cabinet de curiosité éclectique, les bijoux de Gaëlle Khoury, déjà vendus à Harvey Nichols, Londres ; Stanley Korshak à Dallas ; Qirdala à Koweït, seront présentés à Beyrouth en avril.

Née dans une famille d'universitaires, Gaëlle Khoury n'avait jamais songé à prendre un chemin de traverse avant d'aller à New York, à 21 ans, couronner ses études d'économie par un master. À sa sortie de NYU, elle occupe divers postes dans la finance tandis que monte en elle et malgré elle une envie obsédante de laisser exploser sa créativité.Ce n'est donc pas par hasard qu'elle se...

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