Des rebelles se retirent de l’accord de trêve en Syrie

Un groupe de rebelles faisant partie de l'Armée syrienne libre (ASL) a annoncé qu'il se retirait de l'accord de cessez-le-feu déclaré dans l'ensemble du pays, en raison de violations répétées commises par les troupes gouvernementales. « En l'absence d'engagement de la Russie comme garant (de la trêve), nous annonçons aujourd'hui que nous ne sommes plus liés par cet accord », a annoncé le groupe Jaïch al-Ezza, signataire du protocole qui avait été conclu sous l'égide de Moscou et d'Ankara. Le groupe dénonce dans un communiqué publié dimanche d'intenses bombardements russes sur ses positions et dans des zones voisines dans la province d'Hama. Après deux jours de négociations la semaine passée à Astana au Kazakhstan, la Russie, la Turquie et l'Iran avaient convenu de garantir un respect total de cette trêve fragile.
Le groupe Jaïch al-Ezza, qui a reçu de l'aide d'États opposés au régime de Bachar el-Assad, accuse également les forces syriennes et les milices qui les soutiennent d'avoir enfreint le cessez-le-feu dans la vallée du Wadi Barada au nord-ouest de Damas. Au terme d'une offensive d'un mois, les troupes du régime se sont rendues maîtresses de cette région qui abrite des sources alimentant en eau la majeure partie de la population de Damas.Sur un autre plan, le gouvernement de Damas a appelé hier les réfugiés syriens à rentrer au pays. Le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem « a renouvelé l'appel du gouvernement aux réfugiés syriens installés dans les pays voisins à rentrer au pays, réaffirmant sa disposition à les accueillir et leur assurer une vie digne », rapporte l'agence officielle SANA. M. Moallem se prononçait au cours d'une rencontre à Damas avec le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
Depuis la signature du décret vendredi, le régime syrien n'a pas réagi aux mesures interdisant l'entrée aux États-Unis à tous les réfugiés pendant 120 jours (et de façon indéfinie pour les réfugiés syriens).

(Source : AFP)