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Moyen Orient et Monde - Nations unies

Les attentes arabes exposées à Guterres

Lors d'un déjeuner informel, les ambassadeurs du groupe des pays arabes, présidé par Nawaf Salam, ont invité le nouveau secrétaire général de l'ONU à s'impliquer dans la résolution des conflits au Proche-Orient.

Déjeuner informel entre les ambassadeurs arabes à l’ONU et le nouveau secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

Le neuvième secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a pris ses fonctions le 1er janvier, succédant au sud-coréen Ban Ki-moon, compte de nombreux amis au sein de l'organisation, dont notamment l'ambassadeur Nawaf Salam, représentant permanent du Liban à l'ONU. Habitué du sérail onusien, ayant dirigé pendant dix ans le Haut-Commissariat pour les réfugiés, l'ancien Premier ministre socialiste du Portugal a une bien flatteuse réputation de leadership qui doit répondre à « d'immenses attentes ».

Très respecté, fervent catholique, ce polyglotte de 67 ans, visionnaire expérimenté, ambitionne de faire de 2017 « une année de la paix », s'engageant « à faire de la paix une priorité absolue », « car la paix dépend de nous ». Sa vision a enthousiasmé de nombreux diplomates, notamment le groupe des pays arabes. Car pour eux, Antonio Guterres doit « jouer un rôle dans la région, notamment au Liban, en Syrie et Palestine », indique à L'Orient-Le Jour l'ambassadeur Nawaf Salam.

Comme il l'avait déjà fait auparavant lors de l'accession de Ban Ki-moon au poste de secrétaire général de l'ONU, l'ambassadeur Salam a organisé avec les ambassadeurs du groupe arabe, lundi dernier, un déjeuner « informel » au Harvard Club de New York en l'honneur de son successeur et de son équipe, dont notamment la chef du cabinet, Maria Luiza Ribeiro Viotti, et la conseillère Kang Kyung-wha. « Il ne s'agit pas d'une rencontre formelle avec le groupe, mais plutôt d'un déjeuner informel pour échanger des points de vue et parler à cœur ouvert », a précisé M. Salam dans un discours axé sur la personnalité de son ami Antonio Guterres, sur le conflit arabo-israélien, ainsi que sur la tragédie syrienne et ses conséquences sur le Liban, tout en soulignant l'importance du rôle de l'ONU pour une solution à ces conflits.

« Beaucoup, Monsieur le Secrétaire général, ont déjà souligné la vision que vous apportez à l'ONU, alors que d'autres ont mis en évidence vos qualités de leader. De plus, pour moi, vous avez toujours été un humaniste de principe et un pragmatique à la fois. Alors, il n'est pas étonnant de voir que votre nomination suscite des espoirs très élevés », a déclaré l'ambassadeur Salam. « Conscient du degré de responsabilité associé à de tels espoirs, je tiens à vous assurer que vous pourrez toujours compter sur notre soutien, étant donné qu'aucune région dans le monde plus que le Moyen-Orient n'exige votre engagement personnel et soutenu pour aider à mettre fin aux conflits qui la ravagent – au sommet desquels reste le conflit israélo-arabe, le plus ancien conflit non résolu dans les annales des Nations unies », a-t-il insisté.

 

Approche de développement
Dans son discours, l'ambassadeur Salam a relevé « les graves conséquences économiques, sociales, politiques et sécuritaires » de la crise syrienne sur le Liban « qui ne peut seul faire face aux droits et besoins humanitaires des Syriens réfugiés sur son sol, ni aux divers effets socio-économiques préjudiciables de cette crise ». « Par conséquent, le Liban appelle à la responsabilité et au partage des charges, notamment par le biais de programmes de réinstallation (des réfugiés) et d'une assistance directe accrue. Compte tenu de la nature prolongée du conflit, une approche de développement sera de plus en plus nécessaire, en plus de l'aide humanitaire », a-t-il souligné. Et de conclure : « De toute évidence, un effort beaucoup plus important de la communauté internationale reste nécessaire. »

 

 

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