Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Mode

Mode masculine à Paris : millenials et révolution

« Bernlanciaga », quand Balenciaga soutient Bernie Sanders. Photo DR

La semaine parisienne de la mode masculine, lancée le 18 janvier après Milan, s'achève dimanche pour céder la place à la haute couture. Il s'agit de l'avant-dernière présentation du vestiaire masculin avant New York, à la fin du mois.
Il est déjà possible de dégager les grandes tendances, notamment le fameux co-ed qui promet une garde-robe ample et une fluidité accrue entre la garde-robe de l'homme et celle de la femme. Cette désexualisation du vêtement permet aussi aux créateurs de mieux affirmer leur identité artistique en affichant une inspiration cohérente qui permet de reconnaître leur patte au premier coup d'œil.
Cela dit, au quatrième jour des défilés parisiens, il était clair que les grandes marques faisaient du pied aux millenials, ces moins de trente ans qui n'ont pas encore les moyens d'acheter leurs créations, mais qu'il faut déjà faire rêver. Faisant d'une pierre deux coups, cette stratégie séduit aussi les plus âgés en leur offrant un vent de coolitude. En gros, l'hiver prochain annonce pour l'homme un retour à la nature, avec des coupes confortables, des matières douillettes et des couleurs chaudes. Révolution dans la grisaille des lieux de travail, l'éternel costume se chahute de bermudas et d'épaules démesurées.
Parmi les défilés les plus remarqués, on retiendra ceux de deux créateurs qui ont littéralement fait l'événement : d'abord Kim Jones, à la tête de la ligne hommes de Louis Vuitton, qui a réalisé une collaboration révolutionnaire avec la marque streetwear new-yorkaise Supreme. Née en 1994 au centre-ville de Manhattan, sur Lafayette Street, Supreme a su fédérer les tribus de skateurs, artistes, punk et hip-hop. En 18 ans, ce label attaché à son authenticité aura attiré les designers, photographes et musiciens les plus avant-gardistes de leur génération. Ils ont marqué son aura, son identité et son attitude. Une valeur sûre, si sûre que le malletier parisien n'a pas hésité à en afficher le logo sur ses accessoires.
Autre révolution, mais celle-ci permanente : celle de Demna Gvasalia chez Balenciaga. Ce véritable enfant terrible de la mode, qui défilait la veille de l'investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche, n'a pas hésité à afficher son opposition à la nouvelle ère qui s'annonce en récupérant le logo de campagne de Bernie Sanders pour détourner celui de Balenciaga. La mode est au fond éminemment politique.

La semaine parisienne de la mode masculine, lancée le 18 janvier après Milan, s'achève dimanche pour céder la place à la haute couture. Il s'agit de l'avant-dernière présentation du vestiaire masculin avant New York, à la fin du mois.Il est déjà possible de dégager les grandes tendances, notamment le fameux co-ed qui promet une garde-robe ample et une fluidité accrue entre la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut