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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’État islamique martyrise à nouveau Palmyre

Plus de 40 combattants de Fateh el-Cham ont été tués lors des raids aériens dans la province septentrionale d'Alep.

Images satellite datant du 20 janvier 2017 (à gauche) et du 26 décembre 2016, montrant les destructions sur le site de Palmyre, commises par les jihadistes de l’EI. Unitar-Unosat/AFP

Le groupe jihadiste État islamique (EI) a confirmé sa triste renommée d'éradicateur du patrimoine mondial, en détruisant et saccageant de nouveaux trésors dans la ville antique de Palmyre, déjà martyrisée l'an dernier. Plus d'un mois après avoir repris Palmyre aux forces du régime de Bachar el-Assad, l'EI a procédé à de nouvelles destructions dans cette cité située dans la province centrale de Homs et inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité. « Des sources locales nous ont informés que Daech (acronyme en arabe de l'EI) a détruit le tétrapyle, un monument de 16 colonnes, et des photos satellite reçues de nos collègues de l'Université de Boston montrent des dommages à la façade du théâtre romain », a déclaré Ma'moun Abdelkarim, le directeur des Antiquités.
La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a dénoncé ces nouvelles destructions comme « un crime de guerre et une immense perte pour le peuple syrien et l'humanité ».
De son côté, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré hier que les destructions de l'EI à Palmyre sont une « vraie tragédie ». « Ce qui se passe (à Palmyre) est une vraie tragédie du point de vue de l'héritage culturel et historique mondial », a-t-il déclaré à des journalistes.
Le tétrapyle, un carré avec quatre colonnes à chaque coin, avait été érigé à l'époque de Dioclétien, à la fin du IIIe siècle. Sur les 16 colonnes, une était originale et les autres avaient été reconstruites en ciment par les Antiquités syriennes en 1963. Le théâtre romain de neuf rangées de gradins date du Ier siècle de notre ère. Lors de sa première occupation de la ville, de mai 2015 à mars 2016, l'EI y avait commis des exécutions publiques. « Dès le premier jour, je m'attendais à un terrible scénario. Nous avions déjà été témoins de la terreur lors de la première occupation de la ville, et franchement je ne pensais pas que Palmyre serait occupée une seconde fois », a ajouté, bouleversé, M. Ma'moun. « La bataille pour Palmyre est culturelle et non politique. Je ne comprends pas comment la communauté internationale et les acteurs du conflit syrien ont accepté que Palmyre tombe », a-t-il ajouté.

Combats près de Palmyre
En mai 2015, après s'en être emparé une première fois, l'EI avait détruit les plus beaux temples de la cité millénaire, ceux de Bêl et de Baalshamim, ainsi que l'arc de triomphe, plusieurs tours funéraires et le Lion de Palmyre. Une mission de l'Unesco avait relevé des « dommages considérables ». Le groupe ultraradical, responsable d'atrocités dans les zones sous son contrôle, y avait aussi exécuté 280 personnes avant d'être chassé de Palmyre par l'armée et son allié russe fin mars 2016. Le 11 décembre, les jihadistes ont repris Palmyre à l'armée après une offensive d'envergure.
Dans le désert aux environs de Palmyre, les combats se poursuivent entre jihadistes et prorégime, l'EI tentant depuis des semaines d'avancer vers l'aéroport militaire de Tayfur afin de couper à l'armée l'accès à la route reliant Palmyre à la ville de Homs. Les affrontements près de cet aéroport ont tué jeudi 18 jihadistes et 12 prorégime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Par ailleurs, au moins cinq soldats turcs ont été tués dans une attaque à la voiture piégée de l'EI à al-Bab, un bastion des jihadistes dans le nord de la Syrie, a rapporté hier l'agence de presse Dogan. Neuf soldats ont notamment été blessés et hospitalisés, a précisé Dogan, qui cite l'état-major turc. Cette attaque survient alors que des rebelles syriens appuyés par les forces d'Ankara tentent, depuis plusieurs semaines, de s'emparer d'al-Bab au prix de lourdes pertes.
Sur un autre front, le groupe jihadiste rival, Fateh el-Cham (ex-al-Nosra), a été visé par des raids aériens jeudi soir dans la province septentrionale d'Alep, qui se sont soldés par la mort d'au moins 40 de ses combattants.
(Source : AFP)

Le groupe jihadiste État islamique (EI) a confirmé sa triste renommée d'éradicateur du patrimoine mondial, en détruisant et saccageant de nouveaux trésors dans la ville antique de Palmyre, déjà martyrisée l'an dernier. Plus d'un mois après avoir repris Palmyre aux forces du régime de Bachar el-Assad, l'EI a procédé à de nouvelles destructions dans cette cité située dans la...

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