Rechercher
Rechercher

À La Une - Terrorisme

Les États-Unis tuent plus de 80 combattants de l'EI en Libye

Il y avait parmi les jihadistes tués "des gens qui étaient en train de planifier activement des opérations en Europe et ont pu être liés à des attaques qui ont eu lieu en Europe", a précisé Ashton Carter.

L'un des deux avions B-2 ayant mené les bombardements près de Syrte, en Libye, contre l'EI, décollant de la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri. AFP PHOTO /US AIR FORCE/SENIOR AIRMAN JOVAN BANKS

Les Etats-Unis ont montré leur détermination à éliminer toute présence du groupe Etat islamique en Libye en menant des frappes aériennes meurtrières mercredi soir près de Syrte (nord), d'où les jihadistes avaient été chassés en décembre.

Alors que le président Obama s'apprête à passer le relais au président-élu Donald Trump, les avions américains ont éliminé "plus de 80 jihadistes", a indiqué le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter.
Environ une centaine de bombes guidées au laser de 226 kilos ont été larguées par deux avions furtifs B-2 américains venus directement des Etats-Unis, sur deux camps de jihadistes situés à environ 45 kilomètres au sud ouest de Syrte.

Les bombardements sont "un exemple clair de notre engagement pérenne à détruire le cancer Etat islamique, pas seulement en Irak et Syrie mais partout où il apparaît", a déclaré le chef du Pentagone sortant dans une courte intervention devant la presse. Il y avait parmi les jihadistes tués "des gens qui étaient en train de planifier activement des opérations en Europe et ont pu être liés à des attaques qui ont eu lieu en Europe", a précisé M. Carter, sans donner plus de détails.
Le président-élu Donald Trump n'a pas indiqué quelles étaient ses intentions sur le dossier libyen, mais il a fait part de son intention d'accélérer la campagne contre le groupe Etat islamique.

Selon le porte-parole du Pentagone Peter Cook, les jihadistes visés "comprenaient des individus qui avaient fui Syrte pour rejoindre des camps isolés dans le désert pour se réorganiser". La perte de Syrte en décembre, après des mois de combat, avait été un revers important pour le groupe Etat islamique, qui a perdu avec la ville son dernier grand bastion dans le pays.

Mais les combattants de l'EI restent capable d'agir en Libye. Leurs opérations sont facilitées par les combats entre factions rivales dans ce pays pétrolier qui font planer la menace d'un conflit généralisé.
Les groupes armés de Misrata, qui formaient l'essentiel des forces ayant chassé l'EI de Syrte au nom du GNA (gouvernement national d'unité), sont face à face avec l'Armée nationale libyenne (ANL) auto-proclamée par le maréchal Khalifa Haftar.

 

(Lire aussi : Après la défaite de l'EI, craintes d'un conflit généralisé en Libye)

 

Bombardiers et drones
La tension entre les deux forces militaires est brutalement montée début décembre, juste après la victoire de Syrte, lors que des milices de Misrata ont participé à une attaque contre la région du Croissant pétrolier, contrôlée par les forces du maréchal Haftar. Le maréchal Haftar courtise désormais la Russie, espérant obtenir le soutien de Moscou pour étendre son influence sur toute la Libye.

Les deux avions B-2 qui ont mené les bombardements, "Spirit of Pennsylvania" et "Spirit of Georgia", sont partis de leur base aérienne de Whiteman dans le Missouri, où ils sont également revenus après leur mission, a précisé un porte-parole de l'US Air Force, le colonel Patrick Ryder. Au moins "une quinzaine" d'avions ravitailleurs ont été utilisés dans la mission qui a duré "34 heures", a-t-il dit. "Au moins un" drone MQ-9 Reaper a également tiré un missile Hellfire, a-t-il précisé.
Selon lui, les B-2 américains (les Etats-Unis en détiennent 20) n'avaient pas mené de bombardements depuis mars 2011. Ils avaient largué leurs munitions... en Libye, lors de l'opération internationale contre le régime du colonel Kadhafi.

Le porte-parole du Pentagone Peter Cook a précisé que les frappes avaient été approuvées par le président Barack Obama, et menées "en accord" avec le GNA. Le Pentagone s'est également assuré selon lui qu'il s'agissait bien de combattants armés avant l'attaque, qui n'a pas fait de victimes civiles.

Jeudi, les forces libyennes loyales au maréchal Haftar qui contrôlent une grande partie de l'est libyen ont également annoncé être engagées dans de violents combats contre des groupes jihadistes dans une de leurs dernières positions dans la ville Benghazi (Est).

 

 

Lire aussi

Après l’EI, la peste et les mines guettent les habitants de Syrte

Haftar, un général controversé au cœur de la crise en Libye

Les Etats-Unis ont montré leur détermination à éliminer toute présence du groupe Etat islamique en Libye en menant des frappes aériennes meurtrières mercredi soir près de Syrte (nord), d'où les jihadistes avaient été chassés en décembre.Alors que le président Obama s'apprête à passer le relais au président-élu Donald Trump, les avions américains ont éliminé "plus de 80...

commentaires (1)

On est tjrs capable de nettoyer ses propres placards pour peu qu'on en décide ainsi. On ne sait pas si cette information est vraie mais çà prouve au moins que les usa sont capables à tout moment de mettre fin à cette complicité coupable qu'ils ont avec les bactéries bensaouds qu'ils ont créé ou aidé à créé.

FRIK-A-FRAK

00 h 58, le 20 janvier 2017

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • On est tjrs capable de nettoyer ses propres placards pour peu qu'on en décide ainsi. On ne sait pas si cette information est vraie mais çà prouve au moins que les usa sont capables à tout moment de mettre fin à cette complicité coupable qu'ils ont avec les bactéries bensaouds qu'ils ont créé ou aidé à créé.

    FRIK-A-FRAK

    00 h 58, le 20 janvier 2017

Retour en haut