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À La Une - Économie

L'Iran met l'accent sur les investissements étrangers

Le Parlement adopte un plan quinquennal prévoyant une forte augmentation des investissements en provenance de l'étranger.

Un religieux iranien passant devant un bureau de change à Téhéran. Photo Reuters

Le Parlement iranien a adopté dimanche un plan de développement économique de cinq ans prévoyant une forte augmentation des investissements en provenance de l'étranger, qui pourraient toutefois être difficiles à concrétiser sous la présidence de Donald Trump aux Etats-Unis.

Le plan quinquennal prévoit que le gouvernement arrange pour 30 milliards de dollars de financements étrangers chaque année, en plus de 15 milliards de dollars d'investissements directs étrangers (IDE) et de 20 milliards d'investissements étrangers négociés par des partenaires locaux.

De tels volumes d'investissements étrangers marqueraient une augmentation notable par rapport aux niveaux des dernières années. Depuis 2000, les entrées nettes d'IDE en Iran ont rarement dépassé les quatre milliards de dollars selon la Banque mondiale, un montant faible au regard d'autres puissances émergentes.

L'investissement en Iran a été freiné par la bureaucratie et la réglementation tatillonne du pays mais aussi par les sanctions internationales qui l'ont isolé de la scène internationale ces dernières années et dont la plupart, mais pas toutes, ont été levées à la suite d'un accord conclu en 2015 sur la limitation du programme nucléaire iranien.

Donald Trump, qui entrera à la Maison blanche le 20 janvier, a promis de renégocier, voire d'annuler, l'accord nucléaire. A tout le moins, le strict respect des dernières sanctions encore appliquées par Washington rendra les autres pays, ou leurs entreprises, très prudents dans leurs projets d'investissements en Iran.

Téhéran appelle de ses voeux les investissements et technologies nécessaires pour moderniser ses principales industries. A lui seul, estime le gouvernement, le secteur des hydrocarbures aura besoin de 180 milliards de dollars sur les 10 prochaines années.

Le plan quinquennal, dont beaucoup de points n'ont pas été rendus publics, demande des efforts pour créer de l'emploi et limiter l'inflation, que le gouvernement du président Hassan Rouhani a ramenée à moins de 10% contre plus de 40% il y a encore quelques années.

Il prévoit aussi de porter de 2% précédemment à 5% la part du budget annuel consacrée à l'effort de défense. Ce volet du plan déjà voté le 9 janvier inclut notamment un programme de développement de missiles de longue portée auquel Donald Trump a promis de s'opposer.

Le plan reprend par ailleurs la notion d'"économie de résistance" prônée par l'ayatollah Ali Khamenei, guide spirituel de la République islamique, pour que le pays soit le plus auto-suffisant possible afin de résister à des pressions extérieures.

Le plan doit encore être validé par le Conseil des gardiens de la Constitution, qui se prononce sur la conformité des lois votées par le Parlement.

 

 

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Le plan quinquennal prévoit que le gouvernement arrange pour 30 milliards de dollars de financements...

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IL VA FALLOIR SE DECULOTTER ENCORE...

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 36, le 15 janvier 2017

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  • IL VA FALLOIR SE DECULOTTER ENCORE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 36, le 15 janvier 2017

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