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À La Une - diplomatie

Syrie, Russie, climat : Hollande revisite cinq ans de crises internationales

"Dès lors qu'il n'y a pas eu d'action internationale (en Syrie), alors que la France était prête à intervenir, le pire s'est produit", a déclaré le président français devant le corps diplomatique à l'Elysée.

A quelques mois de son départ de l'Elysée, François Hollande est revenu le 17 janvier 2017 sur son action internationale. REUTERS/Ian Langsdon

A quelques mois de son départ de l'Elysée, François Hollande est revenu jeudi sur son action internationale, regrettant une nouvelle fois l'absence d'intervention militaire en Syrie en 2013 et multipliant les avertissements pour ses successeurs potentiels, tant envers Donald Trump que Vladimir Poutine.

Dans une allocution de près d'une heure devant le corps diplomatique, le chef de l'Etat français a notamment prévenu le président élu américain Donald Trump que la France serait "un allié fiable" mais "autonome dans ses choix". Comme il l'avait fait le 31 décembre, il l'a une nouvelle fois averti que "rien ni personne" ne pouvait "mettre en cause" l'accord de Paris sur le climat signé en décembre 2015.

Le président français a évoqué "l'amitié" de son pays pour Barack Obama, sans citer une seule fois son successeur. Il a cependant une nouvelle fois regretté, avec une grande amertume, l'absence d'intervention militaire de la communauté internationale en Syrie en 2013, après le refus de Washington, mais aussi du parlement britannique.

"Dès lors qu'il n'y a pas eu d'action internationale, alors que la France était prête à intervenir, le pire s'est produit. Le pire, c'est l'émergence de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique), "le flux de réfugiés", "les massacres de civils", a-t-il dit.

M. Hollande a dit souhaiter des négociations impliquant "toutes les parties prenantes" du dossier syrien, "sous l'égide des Nations unies" et "dans le cadre qui a été fixé dès 2012 à Genève", alors que des discussions sont prévues le 23 janvier au Kazakhstan sous l'égide de la Russie et de la Turquie.

 

(Lire aussi : Paris veut des négociations sur la Syrie de demain)

 

Transition politique
Il a répété que le président Bachar el-Assad "ne pouvait être la solution du problème". "Mais j'ai toujours affirmé qu'une transition politique en Syrie était nécessaire et qu'elle impliquait de n'écarter aucun acteur de la région et de parler à tous, y compris le régime", a-t-il ajouté.

M. Hollande a par ailleurs semblé lancer un avertissement à ses potentiels successeurs à l'Elysée vis-à-vis de Moscou. "Il ne suffit pas de répéter à l'envi qu'il 'faut parler à la Russie', puisque nous ne cessons de le faire. (...) C'est une illusion", a-t-il dit, alors que le candidat de la droite François Fillon, mais aussi le parti d'extrême droite Front national, prônent une réorientation des relations avec le Kremlin. "Je n'ai jamais pensé qu'il soit possible de se passer de la Russie pour apporter une réponse à ces crises".

Mais dans le dossier ukrainien, les accords de Minsk entre la Russie et l'Ukraine, signés en 2014 sous l'égide franco-allemand, "tardent à être appliqués" et "les sanctions (à l'égard de Moscou) ne pourront pas être levées tant que les engagements n'auront pas été tenus, et que les accords de Minsk n'auront pas été clairement appliqués, je dois dire, par toutes les parties", a averti le président français.

S'agissant du conflit israélo-palestinien, M. Hollande a convenu que "seules des négociations bilatérales" pourraient aboutir à la paix, à quelques jours d'une conférence internationale sur le Proche-Orient à Paris, à laquelle Israël est farouchement opposé. L'objectif de la conférence est "de réaffirmer le soutien de la communauté internationale à la solution des deux Etats (israélien et palestinien), et faire que cette solution demeure la référence" du règlement du conflit vieux de presque 70 ans, a-t-il expliqué.

Évoquant par ailleurs "les risques majeurs" qui menacent la Libye, plongée dans le chaos, M. Hollande a réitéré le soutien de la communauté internationale au gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj. Il a cependant appelé au "dialogue" entre Sarraj et le maréchal controversé Khalifa Haftar, chef d'une armée ralliée à l'autorité rivale dans l'Est de la Libye, qui conteste la légitimité du GNA.

 

 

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commentaires (4)

LES GENS SONT RANCUNIERS ET REVENCHARDS... PAUVRE HOLLANDE ! POURTANT IL A BIEN TRAVAILLE POUR LA REGION DU M.O. ET D,AUTRES...

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 46, le 13 janvier 2017

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • LES GENS SONT RANCUNIERS ET REVENCHARDS... PAUVRE HOLLANDE ! POURTANT IL A BIEN TRAVAILLE POUR LA REGION DU M.O. ET D,AUTRES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 46, le 13 janvier 2017

  • "Dès lors qu'il n'y a pas eu d'action internationale, alors que la France était prête à intervenir, le pire s'est produit", a déclaré le président français devant le corps diplomatique à l'Elysée. Mais alors il n'est jamais trop tard hollandouille , fait de sorte que la France s'engage à intervenir en Palestine usurpée dont toi le français est parrain des chrétiens de Palestine usurpée , et on verra si ton action sera suivie ou pas ... Sinon constate le pire jusqu'à ton éjection très très prochaine inshallah ...

    FRIK-A-FRAK

    16 h 32, le 12 janvier 2017

  • Pourtant , F. Hollande à honorer une prince palmito saoudien ,en lui offrant la légion d'honneur et il n'a reçu rien en retour ! encore un fiasco validé ...heureusement (ou dommage ..,) qu'en diplomatie le ridicule ne tue pas....!

    M.V.

    16 h 12, le 12 janvier 2017

  • ENCORE PLUS IMPORTANT QUE CE QUE HOLLANDOUILLE L'AGONISANT NOUS DIT Depuis quelques temps et plus précisément depuis la défaite monumentale des bactéries d'Alep, les usa semblent sur le point de changer de tactique en Syrie. ces bactéries qui lui servaient depuis 2011 de levier de pression, n'étant plus compatibles avec cette nouvelle tactique, Washington cherche donc à les éliminer. Ils auraient chargé des "brigades de la mort" de se rendre à Homs pour "liquider les 'al-Nosra". Ces brigades sont placés sous le commandement d'une cheffe bactérie, le dénommé "Jamal Marouf". Il se trouve à la tête d'un groupe composé de "33 éléments, tous snipers" et ils opèrent dans la banlieue du nord ouest de Hama. Selon cette information, un certain nombre de bactéries Nosra, basées non loin de la ville de Deir Foul dans la banlieue nord-est de Homs, ont été empoisonnés. Une fois intoxiqués, ces vermines sont tombés dans une fusillade. Des dizaines d'entre eux ont été tués.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 47, le 12 janvier 2017

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