Geagea : « Le seul endroit où l’axe du 8 Mars n’a pas progressé, c’est le Liban »

« L'année 2016 est celle qui a donné des résultats concrets pour la cause (que nous défendons). En tant que Forces libanaises (FL), nous avons initié des dynamiques qui ont provoqué un changement au niveau de l'équation libanaise. » C'est ce qu'a affirmé dimanche soir à Meerab le président des FL, Samir Geagea, lors du dîner annuel de la section de Bécharré du parti, en présence des députés Sethrida Geagea et Élie Keyrouz, et du chef de la municipalité du village, Freddy Keyrouz.
« L'axe du 14 Mars dans la région n'est pas en bonne santé, que ce soit en Syrie, en Irak ou au Yémen, entre autres. Le seul endroit où le 8 Mars régional n'as pas réussi à avancer est le Liban », a indiqué M. Geagea dans une allocution prononcée à l'occasion.
« Cet axe voulait que ce qui s'est produit au Yémen se produise au Liban. Son plan était d'empêcher l'élection d'un président de la République et de maintenir le statu quo au niveau de l'état du gouvernement et de la Chambre, de sorte que la dynamique politique reste paralysée », a-t-il ajouté.
« Notre décision était difficile, mais fondamentale. Depuis trois mois, nous sommes ailleurs. Toute présence de l'État au Liban est un acquis pour nous, et vice versa. Le pays est, grâce à nous, dans une meilleure situation, qui peut servir de point de départ pour arriver à une situation excellente. Nous souhaitons pouvoir compléter en 2017 ce que nous avons commencé en 2016 », a-t-il conclu.
Prenant à son tour la parole, Sethrida Geagea a énuméré toutes les réalisations du conseil municipal de Bécharré, évoquant notamment la victoire de son parti aux élections municipales, le projet de la e-municipality, le festival des Cèdres, ou la campagne de lutte contre la drogue menée durant 2016.
Elle a également rendu hommage à son époux, « qui a été nommé homme de l'année 2016, et ce n'est pas un accident ». « Il a œuvré pour une réconciliation interchrétienne et a présenté la candidature de son rival à la présidence de la République. Il pressentait ce qui allait se produire, et voyait ce que nous ne voyions pas », a ajouté Mme Geagea, qui a également salué les efforts du député Élie Keyrouz pour l'abolition de l'article 522 du code pénal relatif au viol conjugal.