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À La Une - Liban

Le responsable de la sécurité de Rifi, arrêté par les FSI, passe aux aveux

Les Forces de sécurité intérieure se défendent des accusations lancées par l'ex-ministre de la Justice qui leur répond à nouveau.

L'ex-ministre libanais de la Justice, Achraf Rifi, dans une photo datée du 8 mai 2014. Photo Reuters

Le responsable de la sécurité de l'ex-ministre libanais de la Justice Achraf Rifi, le policier Omar Bahr, arrêté par les Forces de sécurité intérieure jeudi, est passé aux aveux, selon un communiqué diffusé dimanche par l'institution qui se défend des accusations "politiques" lancées contre elle.

"Le policier Omar Bahr (...) a présenté une demande de passeport en sa qualité de civil, alors que son passeport actuel est toujours valide. En conséquence de quoi, M. Bahr a été convoqué pour un interrogatoire de routine afin d'obtenir des explications de sa part", peut-on lire dans le communiqué des FSI. 

"Durant son interrogatoire, il a admis avoir voyagé en compagnie de M. Rifi, sans avoir obtenu d'autorisation officielle. Craignant d'être sévèrement réprimandé, il a fait une demande de passeport afin d'éviter cela", poursuit le communiqué. 

 

(Lire aussi : Rifi aux étudiants de Sciences Po (USJ) : Je suis un homme de principes, pas de compromis)

 

"Ordres directs d'Achraf Rifi"

Par ailleurs, les FSI affirment que le détenu a reconnu être "un activiste politique" en faveur d'Achraf Rifi, "coordonnant avec les groupes qui soutiennent (l'ex-ministre de la Justice) et les invitant à des rassemblements politiques. Toujours selon les FSI, Omar Bahr affirmait à ces groupes de partisans que "des repris de justice (partisans d'Achraf Rifi) pouvaient assister aux meetings politiques, leur garantissant que ces individus ne seraient pas arrêtés".

Le détenu serait également "entré en contact avec des chefs de casernes et commissariats au Liban-Nord afin d'intercéder en faveur de partisans d'Achraf Rifi impliqués dans des rixes (...)", affirment les FSI. Le policier aurait également reconnu être intervenu en faveur d'un homme "détenu à la prison de Kobbé (Liban-Nord) pour possession de drogue", et avoir "incité à brûler un portrait de l'ancien-ministre Samir Jisr".

Les FSI affirment dans ce contexte que Omar Bahr s'est dit "conscient qu'il enfreignait de manière flagrante les lois et règles militaires" et qu'il a reconnu "avoir agi de la sorte sur ordres directs d'Achraf Rifi".

L'ancien ministre de la Justice avait dénoncé vendredi l'arrestation de Omar Bahr, y voyant dans sa détention la main du Hezbollah. M. Rifi, l'un des hommes forts de la ville sunnite de Tripoli, au Liban-nord, est un farouche opposant au parti chiite.

Les FSI se sont défendues dimanche de ces accusations. L'institution s'est dite "étonnée" de cette "campagne orchestrée" par M. Rifi, qui était par le passé le chef des FSI.

 

Rifi répond

En début d'après-midi, M. Rifi a répondu au communiqué des FSI en publiant plusieurs messages sur sa page Twitter.

"En réponse à ceux qui ont demandé aux FSI de publier un communiqué : Omar Bahr n'a jamais voyagé en ma compagnie en dehors du Liban et je vais demander à la Sûreté générale de publier les documents qui prouvent mes déplacements à l'étranger, ainsi que ceux de Omar Bahr". Et l'ex-ministre de la Justice de poursuivre : "Le contrat de Omar Bahr avec les FSI a expiré il y a trois mois, et celui-ci a fait une demande de démobilisation qui a été rejetée. J'ai contacté à plusieurs reprises le général (Ibrahim) Basbous, mais j'ai senti qu'il y avait un blocage intentionné. Je ne fait pas assumer la responsabilité de cela au général Basbous, car ceux qui en sont responsables sont connus. L'objectif est d'utiliser cette faute (imputée à Omar Bahr), qui ne mérite pas de sanction sévère, pour piéger Achraf Rifi".

L'ex-chef des FSI a affirmé que "les aveux attribués à Omar Bahr (...) contiennent des inexactitudes comme son (prétendu) voyage à l'étranger en ma compagnie".

Il a ensuite, une nouvelle fois, critiqué directement le Hezbollah et l'institution sécuritaire :"Vous faites des concessions au Hezbollah afin de jouer les chefs à Tripoli", a-t-il affirmé.

 

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commentaires (13)

Cousu de file blanc.

Remy Martin

23 h 56, le 08 janvier 2017

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Commentaires (13)

  • Cousu de file blanc.

    Remy Martin

    23 h 56, le 08 janvier 2017

  • Encore c'est bien qu'on n'ait pas accusé Omar Bahri d'être un agent israëlien ! Attendons, tout n'est pas fini.

    Un Libanais

    17 h 52, le 08 janvier 2017

  • Bavardages et contre bavardage....c'est la jungle....pauvre Liban...

    Soeur Yvette

    17 h 29, le 08 janvier 2017

  • On le savait que les félons ont la vie courte, vendus en général par leurs patrons trahis. Vivre comme un couteau est perilleux, il peut être à double le tranchant. Mr rifi vous êtes OUT.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 40, le 08 janvier 2017

  • Ce pays serait-il devenu moins que rien ... ???

    Remy Martin

    16 h 18, le 08 janvier 2017

  • Faire d'un "fait divers" un crime contre la sécurité de l'Etat, c'est la preuve que l'Etat de droit n'existe plus. Ceux qui nous gouvernent actuellement ne sont qu'un ramassis de recalés des élections législatives et quelques chômeurs, de copains à recaser aux frais des contribuables. Deux millions de réfugiés syriens et palestiniens occupent le sol national, personne n'en parle et j'en passe. Achraf Rifi est un patriote plus patriote que beaucoup de ceux qui se partagent le gâteau !

    Un Libanais

    15 h 17, le 08 janvier 2017

  • COUP MONTE CONTRE RIFI...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 32, le 08 janvier 2017

  • De quoi être bien fiers de notre "République Libanaise"...n'est-ce pas ? "ILS" ne savent exister que dans la boue bien noire et nauséabonde...quelle tristesse et quelle honte ! Irène Saïd

    Irene Said

    12 h 58, le 08 janvier 2017

  • CA Y EST ILS VONT S'EN DÉBARRASSER DU SEUL HOMME PATRIOTIQUE VIVANT ENCORE.

    Gebran Eid

    12 h 49, le 08 janvier 2017

  • Ce tripotage est déplorable !

    Beauchard Jacques

    12 h 03, le 08 janvier 2017

  • Fait divers courant ...dans la bananeraie ...

    M.V.

    11 h 58, le 08 janvier 2017

  • ce policier serait il le 1er a enfreindre les regelements ET a etre poursuivi MALGRE l'influence de son PATRON ? les lois seraient elles dorenavant appliquees a TOUS sans exception AUCUNE ? ce serait le paradis soudain chez nous ? esperons le .

    Gaby SIOUFI

    11 h 25, le 08 janvier 2017

  • il est de notoriété publique que les gardes du corps des hommes politiques ne sont pas des enfants de cœurs, mais bon derrière cette démarche personne n'est dupe que c'est une belle machine à dénigrer ce qui confirme a qui appartient le pouvoir

    yves kerlidou

    11 h 23, le 08 janvier 2017

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