« Seule une action internationale concertée viendra à bout du terrorisme », assure l’ambassadeur de Turquie

Reçu hier par le Premier ministre Saad Hariri au Grand Sérail, l'ambassadeur turc au Liban, Cagatay Erciyes, a affirmé que « seule une action internationale concertée viendra à bout du terrorisme ».
S'adressant aux journalistes, à l'issue de son entretien, le diplomate a commencé par adresser ses condoléances aux familles et proches des trois citoyens libanais qui ont perdu la vie dans l'attaque contre la boîte de nuit Reina à Istanbul, durant le réveillon du Nouvel An.
« Ce sont aussi nos martyrs et nos pertes, et nous tenons à offrir nos plus sincères condoléances aux familles », a-t-il dit.
Avec un bilan de 39 personnes mortes et 79 autres blessées, cette attaque a affecté vingt pays différents, a dit en substance l'ambassadeur de Turquie, précisant que l'attaque est survenue « à un moment où la Turquie a intensifié son combat contre Daech ».
« Les autorités sécuritaires turques feront tout pour retrouver l'auteur de ce crime odieux », a-t-il promis.
« La Turquie est déterminée à combattre le terrorisme, et je crois en ce moment que nous avons plus besoin d'actes que de mots. Nous avons besoin d'une action internationale concertée dans la lutte contre le terrorisme », a assuré l'ambassadeur.
Par ailleurs, Cagatay Erciyes a transmis à M. Hariri une lettre de vœux de son homologue turc Binali Yıldırım. « La lettre du Premier ministre turc assure que la Turquie est prête à renforcer ses relations avec le Liban dans tous les domaines », a conclu le diplomate.

« S'il n'en tenait qu'à moi... »
Sur un autre plan, le Premier ministre a affirmé hier que s'il n'en tenait qu'à lui, le Parlement serait composé à moitié de femmes.
Cette déclaration a ponctué la visite au Grand Sérail d'une délégation d'associations féminines. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre d'État aux Droits de la femme, Jean Oghassabian.
« Le problème fondamental, a affirmé à ce sujet M. Hariri, réside dans la culture des partis (...). Lors des élections du courant du Futur, nous avons garanti un quota de 35 pour cent au bureau politique. » Et le Premier ministre de demander aux organisations de l'alliance qu'il recevait de se montrer plus actives au service de leur cause.
« S'il n'en tenait qu'à moi, a-t-il assuré, le quota de femmes au Parlement serait de 50 %. »
Le ministre Oghassabian devait préciser de son côté que son ministère à l'intention de travailler sur trois niveaux : amender les lois discriminatoires à l'égard des femmes, développer la culture de l'égalité à travers les médias et l'éducation, et bâtir les capacités des femmes.