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Polémique en Israël avant le verdict dans le procès d'un soldat

Le verdict attendu mercredi dans le procès d'un soldat franco-israélien accusé d'avoir achevé un Palestinien blessé et apparemment hors d'état de nuire après une attaque au couteau a suscité une nouvelle polémique mardi.

Le cas du sergent Elor Azaria, 19 ans, jugé depuis mai devant un tribunal militaire de Tel-Aviv, divise profondément les Israéliens, certains plaidant pour le respect par l'armée de valeurs éthiques, d'autres invoquant un soutien quasi-inconditionnel aux soldats confrontés aux attentats "terroristes" palestiniens.

Mardi, le chef d'état-major Gadi Eizenkot, qui plaide pour le respect des consignes de tirs interdisant d'achever un blessé ne présentant plus de danger, a déploré la "confusion des esprits qui porte atteinte à nos institutions et à nos exigences envers nos soldats".

"Un homme de 18 ans qui sert dans l'armée n'est pas notre enfant, ce n'est pas un bébé, c'est un combattant, un soldat", a affirmé dans un discours le général Eizenkot en réponse à une campagne menée par la famille et les sympathisants d'Elor Azaria ainsi que par des responsables politiques qui présentent le soldat comme "l'enfant" de tous les Israéliens.

Ces déclarations ont aussitôt été dénoncées par les membres de la famille du soldat qui mènent une campagne pour qu'il soit déclaré innocent, l'accusation ayant réclamé fin novembre une condamnation pour homicide.

Un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le député David Bitan, a aussitôt critiqué le chef d'état-major en expliquant qu'il "aurait mieux fait de ne pas s'exprimer à la veille du verdict". "La force notre armée tient à ce que tous les soldats sont garants les uns des autres".

Dans un pays régulièrement confronté aux attaques palestiniennes et où le service militaire est obligatoire pour les hommes et les femmes, des milliers d'Israéliens ont pris fait et cause pour le soldat, lors de manifestations ou sur les réseaux sociaux.

Un tel procès est exceptionnel en Israël. Le soldat a été filmé le 24 mars par un activiste pro-palestinien tirant une balle dans la tête d'Abdel Fattah al-Sharif à Hébron en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne. Le Palestinien âgé de 21 ans, venait, avec un autre Palestinien, d'attaquer des soldats au couteau. Atteint par balles, il gisait à terre grièvement blessé et ne posait apparemment plus aucun danger. Son complice était apparemment déjà mort.
L'armée a insisté pour qu'Elor Azaria soit jugé. Benjamin Netanyahu en revanche a téléphoné à son père pour l'assurer de son soutien.

Pour sa défense, Elor Azaria a affirmé qu'il pensait que le Palestinien dissimulait sous ses vêtements une ceinture d'explosifs, selon ses avocats.

Le verdict attendu mercredi dans le procès d'un soldat franco-israélien accusé d'avoir achevé un Palestinien blessé et apparemment hors d'état de nuire après une attaque au couteau a suscité une nouvelle polémique mardi.Le cas du sergent Elor Azaria, 19 ans, jugé depuis mai devant un tribunal militaire de Tel-Aviv, divise profondément les Israéliens, certains plaidant pour le respect...