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Ce qu'on sait de l'attaque contre une discothèque d'Istanbul

Dans un communiqué publié lundi sur les réseaux sociaux, le groupe Etat islamique a indiqué que l'assaillant était "un des soldats du califat".

Trente-neuf personnes, dont au moins 15 étrangers, ont été tuées et 65 blessées dans une attaque contre une célèbre discothèque d'Istanbul où plusieurs centaines de personnes fêtaient le réveillon du Nouvel an, dans la nuit de samedi à dimanche. REUTERS/Umit Bektas

Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat contre une discothèque d'Istanbul qui a fait 39 morts dans la nuit du nouvel An et dont l'auteur en fuite est traqué par les autorités turques.
Voici ce que l'on sait de cet attentat qui marque un début d'année sanglant pour la Turquie.

- L'attaque -  A 01h15 dimanche (22h15 GMT samedi), un assaillant armé d'un fusil d'assaut surgit devant la boîte de nuit Reina, au cœur d'Istanbul, et ouvre le feu sur les personnes qui se trouvent à l'entrée, selon le gouverneur d'Istanbul Vasip Sahin. Un policier et un civil sont tués.
Après avoir pénétré dans la discothèque, l'assaillant tire au hasard sur la foule, semant la panique et la mort. Selon la chaîne d'information NTV, plusieurs personnes ont plongé dans le Bosphore pour échapper aux coups de feu.

D'après les derniers chiffres des médias turcs, 39 personnes, dont 27 étrangers, ont été tuées et des dizaines blessées. L'agence de presse progouvernementale Anadolu a annoncé lundi que 46 personnes étaient encore prises en charge dans les hôpitaux d'Istanbul.

"D'une façon sauvage et impitoyable, il a mitraillé des personnes qui étaient simplement venues célébrer le Nouvel An", a déclaré M. Sahin.


 

- L'assaillant - Dans un communiqué publié lundi sur les réseaux sociaux, le groupe Etat islamique a indiqué que l'assaillant était "un des soldats du califat".

Les autorités turques ont lancé une chasse à l'homme pour retrouver l'assaillant qui s'est enfui en profitant de la confusion semée dans la discothèque, selon le Premier ministre Binali Yildirim.
Ce dernier a qualifié d'"infondées" les informations de presse selon lesquelles l'assaillant était déguisé en père Noël, ajoutant que l'agresseur avait laissé son arme sur les lieux.

Des témoins cités par l'agence de presse Dogan ont déclaré l'avoir entendu s'exprimer en arabe, mais cela n'a pas été confirmé par les autorités. Le quotidien Hürriyet a de son côté rapporté que les autorités estiment que l'assaillant pourrait être originaire d'un pays d'Asie centrale.

 

 

- Le lieu - Le Reina est une emblématique discothèque d'Istanbul, située à Ortaköy, un quartier du district de Besiktas, sur la rive européenne de la ville.
Selon Dogan, elle accueillait au moins 700 personnes venues célébrer le passage à la nouvelle année.
Cette discothèque huppée où les entrées sont filtrées, est située à quelques centaines de mètres de l'endroit où avaient eu lieu les célébrations officielles du Nouvel An, au bord du Bosphore.


(Repère : Le club Reina, haut lieu de la vie nocturne à Istanbul)

 

- Le contexte - La Turquie a été la cible de nombreux attentats attribués à l'EI ou liés à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont notamment frappé Istanbul et Ankara.

Membre de la coalition internationale qui combat l'EI en Syrie et en Irak, la Turquie a déclenché en août une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les jihadistes vers le Sud, mais aussi les milices kurdes syriennes. Des rebelles syriens soutenus par l'armée turque assiègent depuis plusieurs semaines la ville d'Al-Bab, un fief de l'EI dans le nord de la Syrie.

En réaction à ces opérations militaires, l'EI a à plusieurs reprises menacé d'attentats la Turquie, devenue une des principales cibles des jihadistes.
Pourtant, après une année 2016 sanglante, les autorités turques étaient sur leurs gardes en ce jour de réveillon et 17.000 policiers avaient été déployés en ville.

 

(Lire aussi : "Les gens piétinaient d'autres gens" : un rescapé raconte l'attaque d'Istanbul)

 

- Les réactions - L'attaque a suscité une vague de réactions indignées dans le monde.
La Maison Blanche a ainsi condamné une "horrible" attaque. "De telles atrocités perpétrées sur des innocents venus pour la plupart célébrer le Nouvel An soulignent la sauvagerie des assaillants", a déclaré Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

"Il est difficile d'imaginer crime plus cynique que de tuer des civils pendant la célébration du Nouvel An. Nous avons tous le devoir de combattre avec détermination les agressions terroristes", a affirmé le président russe Vladimir Poutine dans un message de condoléances à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

"C'est avec une grande tristesse que j'ai appris la nouvelle", a déclaré Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, dimanche. "Il est de notre responsabilité commune de lutter contre le terrorisme", a-t-il ajouté, assurant la Turquie "du soutien de l'Union européenne dans cette épreuve".

"Malheureusement, la violence a encore frappé dans cette nuit de vœux et d'espoir", a déploré pour sa part le pape François, devant quelque 50.000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre, à l'occasion de ses vœux pour la nouvelle année.

"Triste, j'exprime ma proximité avec le peuple turc", a affirmé le pape argentin, ajoutant qu'il priait pour "les nombreux victimes et blessés".

 

 

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commentaires (1)

Ah ! Parce qu'on se pose ENCORE DES QUESTIONS DE SAVOIR. ...... Mais ON SAIT TOUT DÉJÀ. ...

FRIK-A-FRAK

12 h 30, le 02 janvier 2017

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Commentaires (1)

  • Ah ! Parce qu'on se pose ENCORE DES QUESTIONS DE SAVOIR. ...... Mais ON SAIT TOUT DÉJÀ. ...

    FRIK-A-FRAK

    12 h 30, le 02 janvier 2017

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