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Nos Lecteurs ont la Parole - Par Fadi Joseph BEJJANI

La carte Trump, c’est l’atout

La carte Trump est évidemment la carte qui bat toutes les autres, l'atout. On dirait que Donald, par son nom de famille, était prédestiné à battre tous les autres et devenir le 45e président des États-Unis d'Amérique.
Seulement, il a fallu beaucoup plus qu'un nom, une destinée. Battre un ou deux candidats, c'est peut-être un coup de pot ; battre 5 ou 6, c'est du talent, mais battre 17 (Clinton incluse), c'est indéniablement du génie, surtout que les autres candidats étaient de gros calibre et que lui n'avait aucune expérience de politicien. Ce pugilat trumpien fera l'objet de maintes livres d'histoire.
Le génie s'est aussi démontré dans la façon magistrale avec laquelle il a manipulé les médias. L'on a estimé qu'il a profité de deux milliards de dollars de pub gratuite à leur insu. Les médias n'avaient pas le choix, il leur apportait beaucoup de spectateurs, donc de l'argent. Chaque fois que l'intérêt des médias baissait un peu, il sortait une idée osée, une déclaration radicale, ou une petite insulte en public, et la machine publicitaire gratuite s'engrenait de nouveau de plus belle. Si ce n'est pas du génie ! Cela explique un peu la haine qu'il a inspirée à ces medias, au moment où ils se sont aperçus qu'ils se sont fait bien avoir : ils ont enfin réalisé qu'ils l'ont aidé à gagner les primaires, quoique détestant ses idées conservatrices et trop isolationnistes à leur gré. Ils ont essayé en vain de rebrousser chemin pour l'élection générale. Non seulement ils n'ont pas réussi mais à chacun de sa cinquantaine de meetings, il a tourné leur rancœur contre eux en les accusant de mensonges et de parti pris, instiguant ainsi beaucoup d'indignation et de sympathie dans les foules qui l'écoutaient, donc des votes. Si ce n'est pas du génie !
Il a utilisé son propre argent de façon à ne devoir rien à personne, de se faire aimer par son public et d'en jeter plein les yeux à Clinton qui avait une longue tradition d'être à vendre. Pour bien souligner ce fait, il devait naviguer entre les deux partis, contrôlés exclusivement par l'argent des donneurs, et créer son propre mouvement populaire. Du coup il devenait un avec le peuple, ce qui lui a valu le titre de « milliardaire prolétaire », très peu PC ou BCBG. Il faut le faire quand même, surtout pour un républicain. Même en dépensant son propre argent, il a dépensé peu, comparé à Clinton et gagné quand même. Du coup, il nous donne un goût de son style de gouvernement : achever beaucoup avec peu. Tous les gouvernements du monde ont besoin de cette leçon cruciale, surtout le gouvernement américain qui a 20 trillions de dollars de dettes (dont les 10 derniers attribués à Obama).
Parlons un peu de l'impact visuel du grand jet Trump Air qui ressemble tellement à Air Force One. À chaque meeting on voit atterrir cet avion majestueux, Donald descendant les marches, très digne face aux applaudissements effrénés de vastes foules ébahies, massées sur le macadam ou dans les hangars. C'est du génie cinématographique à la Scorcese. Un autre visuel est son nouvel hôtel Trump International, qui est le site historique d'un énorme bureau de poste américain abandonné. Non seulement cette bâtisse est monumentale, ressemblant à d'autres à Washington, comme la Cour suprême des États-Unis, colonnades et tout, mais elle est située sur la même avenue de Pennsylvanie que la Maison-Blanche ! Il s'est aussi arrangé pour tenir plusieurs conférences de presse dans cet hôtel, durant la période électorale, rappelant l'adresse à tout le monde, bien sûr, et aussi que l'hôtel était achevé moins cher et plus vite que prévu. Tout cela copieusement télévisé par les médias, bon gré mal gré, comme il se doit. Faut le faire quand même.
De surcroît, Donald Trump n'est pas raciste ou xénophobe. C'est un yankee de New York, voyons, la ville la plus cosmopolite du monde ! Durant ses 70 ans, il a employé, et côtoyé un nombre énorme d'employés, d'ouvriers, de maçons, et d'autres, de toutes les races et nationalités. Il a fréquenté toutes sortes de gens célèbres ou moins célèbres. Il a visité un grand nombre de pays, y compris musulmans, où il a fait des projets, créé des emplois, bâti des chefs-d'œuvre.
Donald Trump n'est pas misogyne non plus. Imaginez-vous un beau grand blond á la chassure noire, milliardaire de bonne famille, star de la télévision, se déplaçant en super jet, qui, de plus, est le propriétaire de nombreux casinos, tours, terrains de golf, et parrains des concours Miss USA et Miss Univers (pendant 25 ans). Dites-moi maintenant qu'est ce qui est plus vraisemblable : Donald en manque, attaquant les filles ou, au contraire, il y en a tellement qui se jettent sur lui qu'il devient vraiment rassasié et même blasé. Pensez-y !
Pensez aussi aux témoignages vivants de Miss Melissa Consin Young du Wisconsin (très malade qui a exprimé sa gratitude infinie à Mr. Trump pour son aide bénévole) et Miss Chelsea Jones de l'Arkansas (qu'il a aidée à garder sa couronne). Souvent, paraît-il, il a prêté son avion pour transporter des enfants malades. Les médias, bien sûr, ont gardé motus et bouche cousue sur tout cela.
Maintenant que vous savez tout cela, si vous le considérez encore comme un clown ou un idiot, permettez-moi de vous dire que cela se reflétera certainement sur votre propre quotient intellectuel. Mr. Trump est aussi doublement riche dans le secteur EQ : quotient émotionnel mais aussi quotient énergétique. C'est le secret de son charisme et sa réussite auprès de ces foules énormes qui attendaient pendant des heures pour avoir le privilège de l'écouter pendant 45 minutes. Son énergie est indomptable, digne d'un leader du monde entier, et contagieuse au point d'inspirer de l'émotion.
C'est aussi Donald le Victorieux. Évidemment, Mr Trump a été gagnant toute sa vie. Il aime gagner. C'est vital pour lui. Même quand il perd il gagne. Cette volonté de gagner est très grisante pour un peuple qui n'a fait que perdre durant ces dernières années, depuis le 11-Septembre bien sûr, mais aussi bien avant, depuis le 23 octobre 1983, date de l'explosion meurtrière des marines à Beyrouth. Non seulement sur le front terroriste (Benghazi, Orlando, San Bernardino...), le peuple américain a perdu financièrement (bas salaires et chômage), sur le plan foncier (crise de 2008), socialement (600 tués à Chicago, jusque-là en 2016), militairement (soldats obligés de reconquérir du territoire irakien qu'ils avaient déjà conquis), et la liste continue. Obama n'a fait que s'excuser pour l'Amérique depuis le tout début de son mandat (discours du Caire qui lui a valu un prix Nobel de la paix non mérité). Trump a promis au peuple américain : « Nous allons gagner de nouveau, tellement que vous en aurez marre », un cri aussi retentissant que Pavaroti chantant Vincero dans la Turandot de Puccini, un cri qui vous donne la chair de poule... et des votes bien sûr.
Pour tout gagnant il y a des perdants, bien entendu, et la liste est bien longue ici. Tout d'abord, le milliardaire mécréant progressiste George Soros qui a tout fait et payé pour détruire Trump de maintes façons, purement et simplement obsédé par son idéologie de gauche extrémiste. Je pourrais écrire tout un article sur ses méfaits et je le ferai peut-être parce que cet être diaboliquement malfaisant, quoique vaincu, ne s'arrête point : il est encore en train de financer des manifestations contre Trump dans quelques centres urbains américains, au lieu d'invoquer l'union nationale et d'encourager la réconciliation. Il a droit à ses idées, bien sûr, cependant il n'admet pas que d'autres aient des idées contraires, au point qu'il est capable de fomenter l'agitation populaire, parfois meurtrière, pour les combattre. Cela n'est pas du tout acceptable dans une société qui se veut libre et démocratique et un modèle pour le monde.
Pas loin de Soros, et parfois même payés par lui aussi, les médias sont d'autres très mauvais perdants. Cela s'est vu très vite aux longues gueules qu'ils ont affichées à la télé la nuit des élections. C'était pathétique, surtout pour les chaînes allemandes qui jouaient du Beethoven, et presque des requiems. La question répétée toute la nuit : « Comment ne l'a-t-on pas vu venir ? Et les sondages ? » Ma réponse est simple : parce que vous êtes des imbéciles, intellectuels aux cerveaux lavés, pompeux, pédants et egocentriques, ayant perdu tout contact avec le peuple que vous êtes censés informer et servir. D'autres perdants : Hollande et surtout Merkel, car leurs jours sont comptés ;
alors que Poutine, May, Le Pen, Fisher, Ader, Sissi et d'autres font la fête. Les rangs de l'OTAN et l'Iran sont nerveux comme une bande d'orang-outang en rut. Désormais, la protection américaine devra être payée pour les uns et, pour les autres, plus d'avions pleins de cash en petits billets non numérotés.
L'éléphant républicain s'est trompé énormément sur Trump mais revient rapidement sur ses pas. Même les Bush viennent de le féliciter. Ryan, McConnell, et le milliardaire ennemi endurci Marc Cuban, qui adore faire l'intéressant, ont fait volte-face. Rappelez-vous que le nouveau président va devoir embaucher au moins 4 000 personnes ! D'autant plus que Trump a élevé avec lui les autres candidats de l'ordre élephantesque de sorte que maintenant il a presque des pouvoirs monarchiques avec majorité républicaine dans le Sénat et le Congrès. Les deux sénateurs candidats qui se sont distancés de Trump, Ayotte du New Hampshire et Heck du Nevada, ont perdu. Bien fait pour eux !
En un mot, le génie de Trump a ébahi mais surtout surpris tout le monde, au point que l'establishment abasourdi et vaincu lui en veut sérieusement ces jours-ci. À son début en 2008, Obama a suscité une réaction opposée mais qui vient de se terminer en désuétude. Je prédis que Trump va aller au contraire de bas en haut et très agréablement surprendre le monde entier ; et Pence, après lui, continuera l'euphorie. Le raz-de-marée s'est finalement arrêté et maintenant les citoyens du monde peuvent respirer profondément et dormir la nuit. Le spectre d'une troisième guerre mondiale s'est évanoui à l'horizon. En tout cas, à l'encontre des prédictions de Wall Street et des médias, le Dow Jones a atteint un record le lendemain de l'élection : très bon présage surtout que les pseudo-experts prévoyaient (je dirais même espéraient) une chute à pic. Cette élection représente la victoire du bon sens populaire contre les idéologues de gauche. Le pendule du socialisme s'est figé en pleine oscillation, et j'espère pour de bon.
Ce poète tunisien l'a très bien décrit : « Si le peuple un jour veut la vie, le destin suivra sans doute... »

La carte Trump est évidemment la carte qui bat toutes les autres, l'atout. On dirait que Donald, par son nom de famille, était prédestiné à battre tous les autres et devenir le 45e président des États-Unis d'Amérique.Seulement, il a fallu beaucoup plus qu'un nom, une destinée. Battre un ou deux candidats, c'est peut-être un coup de pot ; battre 5 ou 6, c'est du talent, mais battre 17...

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