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Lifestyle - Un peu plus

Et si on restait enfants en 2017...

2016 aura définitivement volé notre jeunesse. Notre enfance aussi. En prenant dans ses bras David Bowie, Leonard Cohen, Prince, Michel Delpech, la biche de Louis de Funès : Claude Gensac ; Michel Galabru ; la princesse Leia : Carrie Fisher, puis sa mère Debbie Reynolds ; George Michael, Alan Rickman, Maurice White des Earth Wind and Fire, Michèle Morgan ou encore Glenn Frey des Eagles, elle a détruit ce qui restait de notre candeur. Comme si cette année qui se termine, Dieu merci, aujourd'hui, avait voulu nous faire comprendre que le ciel ne voulait plus attendre. On le comprend. Quand on voit le désastre humain, on réalise à quel point ça doit être la fiesta sur les nuages.

2016 aura été une année meurtrière à tous les niveaux. Et là, en ce 365e jour, on se demande bien ce que 2017 nous réserve, en souhaitant qu'elle ne vienne pas faucher les meilleurs. Parce qu'il nous reste encore quelques soupçons de rêve, d'insouciance, d'images et de notes de musique. 2016 aura pris 50 ans de carrière, 50 ans de Ziggy, d'Aladin Sane, de Starman. Elle aura enfoui dans le passé des années d'adolescences légères. Elle aura pris la force de la sœur de Luke Skylwaker, laissant orphelins des millions de Jedi. Elle aura fait se (re)rencontrer De Funès et son épouse, ainsi que son adjudant chef. Elle aura laissé le cœur de George Michael à ce Noël qui vient de passer. Elle aura ôté sa baguette des mains du professeur Rogue, abandonné Delpech chez Laurette, fermé ces beaux yeux sur le Quai des Brumes, déserté Hotel California, laissé les colombes pleurer et la Terre, le Vent et le Feu s'éteindre in September.
Mais elle n'aura pas pu les faire taire. Parce que tous ceux qui ont tiré leur révérence cette année ont fait partie de l'enfance de millions de personnes. Et l'enfance ne se tait pas. C'est le dernier bastion de la rébellion. L'endroit de tous les refuges. Celle qui parle quand tout est silence. 2017 devra donc être l'année de l'enfant qui est/subsiste en nous. Elle devra l'autoriser à élever la voix, à se mettre en colère, à pleurer et à se battre.

En 2017, on devra laisser la place à l'enfant qui somnole en nous. Nous incliner devant sa désinvolture. Cette année sera celle des bagarres dans le grand préau. Elle sera celle des roulades par terre et des caprices. Basta la (re)tenue, la sobriété, le politiquement correct, la décence. En 2017, on ne laissera plus la vérité passer sous silence. Ça sortira comme ça viendra.
Parce que si 2016 a fait sa mégaplaylist, elle aura également emporté avec elle la notion même de démocratie, les libertés, les égalités, les droits de l'homme, la convention de Genève, les derniers espoirs d'humanité. Ça va aller maintenant. On a retenu la leçon. Si on continue comme ça, ce sont tous les autres qui vont se barrer. Laissez-nous juste Madonna, Sting, Mick Jagger, Paul McCartney, Brigitte Bardot, Feyrouz, France Gall, Jeanne Moreau, Catherine Deneuve, Sean Connery, Debbie Harry, Jane Birkin, Alain Delon, Polnareff, Stevie Wonder, Annie Lennox ; ceux qui s'en mettent plein le nez et le foie et ceux qui ont mal à l'âme. S'il vous plaît, prenez-en d'autres. Oui, oui, y en a plein d'autres à faucher. Et même si ça peut paraître pas très sympa, c'est simplement parce qu'on est jaloux. Jaloux du mégaconcert qu'il va y avoir en haut ce soir. Pas grave, nous on continuera à faire la fête malgré tout. Let's dance.

2016 aura définitivement volé notre jeunesse. Notre enfance aussi. En prenant dans ses bras David Bowie, Leonard Cohen, Prince, Michel Delpech, la biche de Louis de Funès : Claude Gensac ; Michel Galabru ; la princesse Leia : Carrie Fisher, puis sa mère Debbie Reynolds ; George Michael, Alan Rickman, Maurice White des Earth Wind and Fire, Michèle Morgan ou encore Glenn Frey des Eagles,...

commentaires (1)

et Melhem Barakat. Il ne mérite pas d'être cité .....? Comme d'habitude, un texte qui ne parle qu'à une classe bien définie de bourgeois.

Tabet Karim

08 h 51, le 31 décembre 2016

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Commentaires (1)

  • et Melhem Barakat. Il ne mérite pas d'être cité .....? Comme d'habitude, un texte qui ne parle qu'à une classe bien définie de bourgeois.

    Tabet Karim

    08 h 51, le 31 décembre 2016

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