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Disparus de la guerre civile : S'ils pouvaient témoigner... - Pour préserver l’espoir

« La guerre m’a empêché de poursuivre mes rêves »

Pour que la cause des personnes disparues au Liban ne tombe pas dans l'oubli, l'ONG Act for the Disappeared a lancé le projet « Fus'hat amal »*. Dans ce cadre, nous publions une série de témoignages fictifs qu'auraient apportés des Libanais arrachés à leur milieu familial et social.

Hussein Fneich.

Mon nom est Hussein. J'avais 17 ans et j'étudiais à l'école secondaire Khodr, à Beyrouth. J'étais un élève studieux qui avait pour ambition de devenir dentiste. J'avais promis à ma sœur Fatima d'être ma première patiente.
La guerre ne m'en a pas laissé le temps.
Un jour de 1976, un incendie s'est déclaré dans notre quartier. Nous avons dû évacuer notre maison, laissant derrière nous toutes nos affaires. Je suis monté en voiture avec ma mère Zahié, en direction d'Achrafieh. Quelques minutes plus tard, nous avons été arrêtés à un barrage. Des hommes armés nous ont obligés à descendre de la voiture et nous avons été séparés. Grâce à Dieu, ma mère a été relâchée. Malheureusement, je n'ai pas eu cette chance.
Cela fait quarante ans que ma famille n'a pas de mes nouvelles.
Il y a dix ans, ma sœur Fatima était dans un taxi quand elle a cru me voir marcher dans la rue. Le cœur battant et plein d'espoir, elle a demandé au chauffeur de faire demi-tour pour me rattraper. Mais ce n'était qu'un homme qui avait la même coupe et la même couleur de cheveux que moi.
Après tant d'années, elle pense que je suis probablement mort. L'absence d'informations concernant mon sort maintient toutefois l'incertitude et garde la plaie ouverte. Quelle que soit la vérité, elle est prête à l'entendre. Elle veut connaître la vérité.
Mon nom est Hussein Fneich... Mon histoire ne s'arrête pas là.

 

* « Fus'hat amal » est une plateforme numérique qui rassemble les histoires des personnes disparues au Liban. Le projet est financé par le Comité international de la Croix-Rouge, l'Union européenne, le National Endowment for Democracy et la Fondation Robert Bosch.
Des histoires d'autres personnes ayant disparu durant la guerre sont disponibles sur le site Web de Fus'hat amal à l'adresse: www.fushatamal.org
Si vous êtes un proche d'une personne disparue, vous pouvez partager son histoire sur le site du projet ou contacter Act for the Disappeared aux 01/443104, 76/933306.

Mon nom est Hussein. J'avais 17 ans et j'étudiais à l'école secondaire Khodr, à Beyrouth. J'étais un élève studieux qui avait pour ambition de devenir dentiste. J'avais promis à ma sœur Fatima d'être ma première patiente.La guerre ne m'en a pas laissé le temps.Un jour de 1976, un incendie s'est déclaré dans notre quartier. Nous avons dû évacuer notre maison, laissant derrière...

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