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À La Une - Diplomatie

Ayrault réitère le soutien de la France au Liban

"Nous allons tout faire pour que le pays reste à l'écart du conflit syrien", affirme le chef de la diplomatie française.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault (à gauche), reçu mercredi au palais de Baabda par le président libanais, Michel Aoun. Photo Ani

Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, en visite officielle au Liban pour 48 heures, a réaffirmé mercredi le soutien de la France au Liban, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre Saad Hariri. Il s'était entretenu plus tôt avec le chef de l’État, Michel Aoun, mais n'avait pas fait de déclarations à la presse.

Toutefois, la chaîne LBCI rapporte que M. Ayrault a assuré à M. Aoun que la France continuera de soutenir le Liban. Le président libanais a pour sa part exprimé son attachement au renforcement des relations franco-libanaises et insisté sur l'importance de la coopération au niveau de la lutte anti-terroriste.

"Je suis venu apporter tout mon soutien au Premier ministre, dont la tâche est difficile", a déclaré quelques instants plus tard M. Ayrault, lors d'un point de presse au Grand Sérail. "Son gouvernement aura la tâche de préparer les élections législatives et une loi électorale", a précisé le chef de la diplomatie française.

"La France est un ami fidèle du Liban et va continuer à aider ce pays à faire face à ses difficultés économiques, et au nombre important de réfugiés issus du conflit en Syrie", a par ailleurs affirmé M. Ayrault. "Le Liban est le pays qui bénéficie dans cette région de la plus grande aide de la France et nous allons continuer. Nous allons tout faire pour que le pays reste à l'écart du conflit syrien et en même temps être aux côtés du Liban dans sa lutte contre le terrorisme", a-t-il ajouté.

Il a rappelé que "La France est présente dans la Finul (Force intérimaire des Nations Unies au Liban-Sud) et le restera".

 

"Le soleil se lève sur le Liban"
Sur le plan diplomatique, M. Ayrault a estimé que "le Liban est sur la bonne voie", et a affirmé que la France va continuer à être un "facilitateur au niveau du dialogue dans la région". Il a souhaité que Beyrouth poursuive son dialogue avec les pays voisins, "surtout avec l'Arabie saoudite".

Concernant le don de trois milliards de dollars à l'armée libanaise (Donas) qui prévoit une livraison d'armements français financée par Riyad mais qui est suspendu depuis plusieurs mois, M. Ayrault a promis d’œuvrer à sa réactivation. "J'ai appris ce matin que le président Aoun va se rendre en Arabie saoudite. Moi-même j’y vais en janvier, et je vais aborder la question", du don saoudien, a-t-il fait savoir. "Le climat est favorable. Le soleil se lève sur le Liban", a-t-il ajouté.

Un peu plus tard, M. Ayrault s'est rendu au palais Bustros où il s'est entretenu avec son homologue libanais, Gebran Bassil. Il a de nouveau insisté sur la nécessité de préserver la neutralité du Liban par rapport à la guerre en Syrie. "Le Liban doit préserver ses bonnes relations avec tous ses partenaires et rester à l'écart des conflits régionaux", a insisté M. Ayrault, lors d'un point de presse aux côté de M. Bassil. "La distanciation par rapport à la crise syrienne est une garantie de stabilité et de souveraineté pour le Liban".

Jean-Marc Ayrault a ensuite loué le travail effectué par les forces armées et de sécurité du Liban en matière de lutte anti-terroriste, le qualifiant d'"exceptionnel".

Gebran Bassil a pour sa part insisté sur la nécessité de renforcer les liens entre la France et le Liban afin de "faire face aux défis communs". Il a également fait savoir qu'il fallait "détruire le terrorisme" qui "touche tous les États sans distinction". Concernant la crise des réfugiés syriens, M. Bassil a appelé la France a mettre ce dossier en tête de ses priorités, réaffirmant que la seule solution était le retour de ces réfugiés dans "des régions sûres à l'intérieur de leur pays."

L'après-midi, M. Ayrault s'est rendu à Aïn el-Tiné où il s'est entretenu avec le président de la Chambre, Nabih Berry. "Le Liban est aujourd'hui sur la bonne voie (...)", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. Et de poursuivre : "Le président Berry, tout comme les dirigeants que j'ai rencontrés aujourd'hui, a exprimé l'attachement du Liban à la distanciation par rapport aux conflits de la région, surtout en Syrie, et la nécessité de soutenir l'armée libanaise. Pour ma part, j'ai assuré à M. Berry que la France s'est engagée à cela (soutenir l'armée, ndlr), notamment par le biais du don de 15 millions d'euros octroyé par le président français".

 

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Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, en visite officielle au Liban pour 48 heures, a réaffirmé mercredi le soutien de la France au Liban, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre Saad Hariri. Il s'était entretenu plus tôt avec le chef de l’État, Michel Aoun, mais n'avait pas fait de déclarations à la presse.
Toutefois, la chaîne LBCI rapporte que M. Ayrault...

commentaires (3)

Non merci...! Nous n'avons pas besoin du soutien de la dernière nomenklatura socialiste au pouvoir en Europe ...! et re NON merci...!

M.V.

14 h 52, le 22 décembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Non merci...! Nous n'avons pas besoin du soutien de la dernière nomenklatura socialiste au pouvoir en Europe ...! et re NON merci...!

    M.V.

    14 h 52, le 22 décembre 2016

  • "La France est en quelque sorte la marraine du Liban. A travers les vicissitudes de la pensée internationale au Proche-Orient, elle a constamment témoigné de l'identité libanaise." Roland Dumas, Ancien ministre français des Affaires étrangères.

    Un Libanais

    13 h 00, le 22 décembre 2016

  • Non , non , non , svp ne faites rien Ayrault , please , juste que vous ne vous mêlez pas de nos affaires ... tout va bien chez nous depuis que vous êtes mis out ...

    FRIK-A-FRAK

    11 h 45, le 22 décembre 2016

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