Les rebelles accusent l'Iran d'empêcher l'évacuation d'Alep

Les rebelles syriens ont accusé samedi l'Iran et les milices chiites qui lui sont affiliées d'empêcher la conclusion d'un accord sur l'évacuation des civils encore présents dans les quartiers est d'Alep.

Mounir al Sayal, chef de l'aile politique du groupe Ahrar al-Cham participant aux négociations avec le régime syrien, a déclaré que l'Iran exigeait que deux villages chiites, Foua et Kefraya, de la province d'Idlib assiégés par les rebelles soient d'abord autorisés à partir.

Selon lui, les Iraniens demandent que les deux localités soient évacuées avant d'autoriser la sortie des civils des quartiers d'Alep-Est.

"L'Iran et ses supplétifs sectaires tirent avantage de la situation humanitaire de notre peuple dans Alep assiégée et empêchent les civils de partir dans l'attente de l'évacuation de leurs groupes à Foua et Kefraya", ajouté Mounir al-Sayal.

Les affirmations du Kremlin selon lesquelles la plupart des civils avaient déjà été évacués d'Alep prouvent que la Russie tente de rogner sur ses reponsabilités dans le cadre de l'accord, a jugé le responsable rebelle.

"La Russie ne parvient pas à maîtriser les milices chiites dans Alep pour mettre en oeuvre l'accord et Moscou devrait se tenir à ses engagements", a-t-il dit.

"Il y a toujours des civils qui ont besoin d'être évacués d'Alep en raison des conditions météorologiques difficiles et les déclarations russes selon lesquelles Alep est vide est un moyen de s'affranchir des contingences de l'accord", a-t-il expliqué.