Un nouveau rapport de l’Onu confirme la vulnérabilité des réfugiés syriens

Un nouveau rapport, publié hier conjointement par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), le Haut-Commissariat pour les réfugiés (UNHCR) et le Programme alimentaire mondial (Pam), confirme que les réfugiés syriens restent dans une situation précaire au Liban.
« La vulnérabilité économique est, au mieux, aussi sérieuse que l'an passé. Plus d'un tiers des réfugiés manquent de nourriture, de façon modérée ou plus sévère. Les familles ont épuisé leurs ressources limitées et sont en train de s'adapter pour survivre avec le strict minimum », indique le communiqué. Il précise par ailleurs que les données de ce rapport ont été collectées lors de visites, en mai et juin derniers, auprès de 4 500 familles de réfugiés syriens choisies aléatoirement.
« Presque les trois quarts des réfugiés syriens au Liban vivent en dessous du seuil de pauvreté (...). Ils ont continuellement besoin de soutien, surtout en hiver, quand leur vulnérabilité est exacerbée par les conditions météorologiques difficiles », souligne Mireille Girard, représentante de l'UNHCR au Liban.
« Le rapport montre que la sécurité alimentaire reste précaire. Les réfugiés vivent difficilement et ont souffert de l'amoindrissement des aides l'année passée », précise Dominik Heinrich, directeur du Pam au Liban. « Grâce aux généreux donateurs cette année, le Pam a la possibilité de continuer à assurer la sécurité alimentaire, ainsi qu'un peu de stabilité et d'espoir pour quelque 75 000 réfugiés. Le Pam ne pourra maintenir l'espoir d'une sécurité alimentaire dans le futur que grâce à un financement durable », poursuit M. Heinrich.
« Les résultats du rapport sont un rappel qu'une partie significative de foyers syriens au Liban fait tout ce qu'elle peut avec des moyens limités. Pour ceux qui ont vécu la violence en Syrie et qui vivent dans des conditions difficiles dans les pays d'accueil, les soins de santé, la nourriture, le soutien émotionnel et l'éducation sont simplement vitaux », explique pour sa part Tanya Chapuisat, représentante de l'Unicef au Liban.