La police irakienne prête à entrer dans Mossoul

Des forces du ministère irakien de l'Intérieur dont la police vont entrer à Mossoul en soutien à l'armée qui lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de la ville, ont indiqué samedi des commandants.
Les forces d'élite du ministère de l'Intérieur et celle de la police fédérale vont bientôt prêter main forte à la 9e Division blindée de l'armée, a indiqué le général Raed Shaker Jawdat.
Cette annonce intervient trois jours après que l'EI eut encerclé et attaqué des forces de l'armée positionnées dans un hôpital du sud-est de Mossoul, Al-Salam, servant auparavant de centre de commandement aux jihadistes dans le secteur.
L'attaque s'est soldée par la mort de plusieurs soldats alors que les autres ont réussi à quitter le bâtiment avec l'aide de renforts.
"Nos unités ont progressé en direction de Hamdaniya pour soutenir la 9e division, pour se venger de ce que Daech a fait à l'hôpital al-Salam et reprendre des secteurs sur la rive est du Tigre", a déclaré à l'AFP le général Jawdat, utilisant un acronyme arabe de l'EI.
La ville de Hamdaniya, connue aussi sous le nom de Qaraqosh, a été reprise par les forces irakiennes avant leur entrée dans Mossoul le mois dernier et leur sert actuellement de base pour leurs opérations.
Le général Qassem al-Maliki, commandant de la 9e division, a dit avoir perdu 13 hommes lors des combats autour de l'hôpital, tandis que l'EI et d'autres sources de sécurité ont fait état de plus lourds bilans.
Il a également confirmé à l'AFP que les forces du ministère de l'Intérieur étaient prêtes à entrer dans Mossoul par l'est pour soutenir sa division.
Les forces du ministère de l'Intérieur ont jusqu'ici principalement combattu sur le front sud de Mossoul, et sont positionnées près de l'aéroport.
La plupart des combats à Mossoul ont été menés jusqu'à présent par les forces du contre-terrorisme (CTS) qui sont entrées par l'est de la deuxième ville du pays, ont repris le contrôle de plusieurs quartiers et poursuivent leur avancée vers le fleuve Tigre qui divise la ville en deux.
Tous les commandants s'accordent à dire que les jihadistes ont opposé une résistance plus farouche qu'attendue et craignent donc que l'opération lancée le 17 octobre pour reprendre le dernier grand bastion de l'EI ne dure.