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Liban - Journée internationale des droits de l’homme

La guerre syrienne, « plus grande catastrophe humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale »

Le Haut-Commissariat de l'Onu pour les droits de l'homme a lancé la campagne « Défendez les droits de quelqu'un aujourd'hui », pour laquelle elle a lancé deux spots publicitaires, l'un avec le chanteur Ragheb Alamé, l'autre avec l'acteur Badih Abou Chacra.

Abdel Salam Sidahmed.

Célébrée le 10 décembre de chaque année, la Journée des droits de l'homme est placée cette fois sous le signe de la participation citoyenne active avec le slogan « Défendez les droits de quelqu'un aujourd'hui ». À cette occasion, L'Orient-Le Jour a rencontré Abdel Salam Sidahmed, représentant régional du Haut-Commissariat de l'Onu pour les droits de l'homme (OHCHR).

« La situation en Syrie est considérée par l'Onu comme la plus grande catastrophe humanitaire dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale », a indiqué M. Sidahmed. « Il y a eu à peu près 250 000 morts en Syrie depuis 2011 et plus de 6 millions de déplacés à l'intérieur du pays. Parallèlement, plus de 5 millions de Syriens ont trouvé refuge en dehors de leur pays et plus de 13 millions de personnes ont urgemment besoin d'aide humanitaire aujourd'hui en Syrie, sur une population totale d'à peu près 18 millions de personnes », a-t-il ajouté, déplorant les innombrables atteintes aux droits de l'homme commises par le régime du président syrien, Bachar el-Assad.

Face aux défis qui se présentent, l'OHCHR a lancé la campagne « Défendez les droits de quelqu'un aujourd'hui » pour laquelle elle a lancé deux spots publicitaires, l'un avec le chanteur Ragheb Alamé, l'autre avec l'acteur Badih Abou Chacra, qui parrainent tous deux le respect des droits de l'homme au Liban et dans la région. « Les célébrités qui adoptent une cause peuvent influencer leur public, de même pour les leaders religieux ou sociaux », explique Abdel Salam Sidahmed.

 

 

 


Par ailleurs, l'OHCHR compte sur la dynamisation des initiatives des organisations de la société civile ou des individus pour une prise de conscience et pour faire pression sur les États. « Le travail concernant les droits de l'homme ne relève pas uniquement des États ou de l'Onu. Tout est entre nos mains, celles des individus. Nous essayons de redynamiser l'implication de la société civile concernant les droits de l'homme en partant du fait que c'est une affaire qui concerne tout le monde », explique M. Sidahmed.

Plusieurs événements seront organisés au cours de la semaine prochaine dans le cadre de la Journée des droits de l'homme. Une réunion aura lieu le 15 décembre au siège du Parlement entre l'OHCHR, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et la commission parlementaire des Droits de l'homme, afin de discuter de l'établissement d'une fondation nationale pour les droits de l'homme. L'OHCHR célèbre par ailleurs, le vendredi 16, le lancement par la Sûreté générale d'un code de conduite pour ses fonctionnaires. Une cérémonie en hommage à l'activiste Ghazi Aad, décédé il y a un mois à peu près, est prévue pour le 17 décembre.

 

(Lire aussi : À Alep-Est : « Croyez-moi, hier, j'ai compris ce que c'est que l'enfer »)

 

Peurs et racisme
« Nous considérons qu'il y avait des atteintes aux droits de l'homme en Syrie avant 2011 et ces atteintes se sont perpétuées pendant de nombreuses années. Elles font partie des choses qui ont fait que la situation a dégénéré. Si Assad avait écouté les demandes de réformes, il aurait peut-être évité la guerre à son pays. Bien sûr, d'autres parties sont entrées en jeu dans ce conflit et même les personnes qui relevaient de l'opposition ont bafoué les droits de l'homme. Certains ont même appuyé des extrémistes. L'apparition de Daech a aggravé la situation », a précisé M. Sidahmed. « L'Onu est un intermédiaire, une tribune, mais chacun peut essayer de faire évoluer les choses, grâce à son engagement ou son travail.
Cette campagne vise à dire que quiconque peut militer pour les droits de l'homme, qu'il soit ouvrier ou femme au foyer », a-t-il ajouté.
« Le Liban se démarque par une société civile très active, qui fonctionne sur la base du volontariat. Le slogan "Défendez les droits de quelqu'un aujourd'hui" peut aider à dynamiser le travail de la société civile ou encourager les efforts individuels ou de groupes sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, les sociétés ont plus de marge de manœuvre qu'auparavant. Elles n'ont certes pas d'armées ni d'armes, mais la force d'exprimer leurs opinions », a-t-il encore souligné. « Au Liban, il y a des libertés garanties par la Constitution et une ouverture sur les questions relatives aux droits de l'homme. Mais, malgré cela, il y a beaucoup d'atteintes portées à ces droits », a-t-il encore dit, avant de dénoncer les couvre-feux imposés par certaines municipalités aux réfugiés syriens.

« Les peurs sécuritaires nourrissent les actes racistes. Bien évidemment, il y a des peurs sécuritaires réelles que l'État libanais suit avec attention. Mais il ne faut pas oublier que les réfugiés fuient l'enfer de la guerre à la recherche d'un endroit sûr. Essayons de ne pas leur faire subir un enfer supplémentaire », a conclu M. Sidahmed.

 

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Célébrée le 10 décembre de chaque année, la Journée des droits de l'homme est placée cette fois sous le signe de la participation citoyenne active avec le slogan « Défendez les droits de quelqu'un aujourd'hui ». À cette occasion, L'Orient-Le Jour a rencontré Abdel Salam Sidahmed, représentant régional du Haut-Commissariat de l'Onu pour les droits de l'homme...

commentaires (6)

OUI, MAIS LE FAIT EST QUE SI LE MONDE EST COINCE UN JOUR A CHOISIR... LA DONNE L,Y OBLIGEANT... ENTRE LE REGIME ET LES TARES... SON CHOIX INDUBITABLEMENT IRAIT POUR LE REGIME...

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 19, le 12 décembre 2016

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Commentaires (6)

  • OUI, MAIS LE FAIT EST QUE SI LE MONDE EST COINCE UN JOUR A CHOISIR... LA DONNE L,Y OBLIGEANT... ENTRE LE REGIME ET LES TARES... SON CHOIX INDUBITABLEMENT IRAIT POUR LE REGIME...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 19, le 12 décembre 2016

  • Si le sujet n'avait pas été tragique , on aurait ri de voir comment on peut cracher son venin sur des faits provoqués par soi même.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 08, le 10 décembre 2016

  • LE MONDE N,A PAS OUBLIE LES DEUX PREMIERS GENOCIDES, IL N,OUBLIERA PAS CE TROISIEME ! KARAVIC ATTEND...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 29, le 10 décembre 2016

  • MAIS POUR ETRE JUSTE, ON NE SAIT PAS SI AVEC HITLER DE 1940 CE FUT PROVOQUE... AVEC LE 2011 CE LE FUT ... ET LES PROVOCATEURS SONT TOUT AUSSI SINON PLUS RESPONSABLES ET CRIMINELS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 25, le 10 décembre 2016

  • ENTRE MASSACRES PAR BOMBES ET PRODUITS CHIMIQUES... TOUT COMME HITLER... BLESSES ET DISPARUS, PLUS LES MILLIONS QUI ONT ETE OBLIGES DE S,EXILER... TOUS EN MAJORITE D,UNE COMMUNAUTE C,EST BIEN AUSSI D,UN GENOCIDE ET D,UN HOLOCAUSTE QU,IL S,AGIT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 18, le 10 décembre 2016

  • Le haut commissariat de L'ONU ,fait dans la mémoire sélective et les titres démagogues ...! depuis la dernière guerre mondiale... les catastrophes humanitaires de plusieurs millions de morts et de disparus , de déplacés, de réfugiés , d'immigrés , en ex-Urss (goulag) ,en Chine "révolution culturelle" , à Cuba ,boat people et disparitions durant 50 ans de castrisme (version tropicale du marxo/socialisme ) ,Cambodge Le criminel Pol Pot et les khmers rouges ,Rwanda , Liban la guerre d'Arafat , Jordanie Septembre ,toujours le même Arafat ...et... etc.

    M.V.

    11 h 38, le 10 décembre 2016

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