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Plus de jets privés russes ou britanniques à l'aéroport de Saint-Tropez

Faute de douaniers, la station huppée de Saint-Tropez ne peut plus faire atterrir sa riche clientèle russe ou britannique dans son aéroport depuis novembre, un nouveau coup dur pour la riviera française déjà boudée par les touristes depuis l'attentat de Nice.

Par souci d'économie et de sécurité, le gouvernement a décidé de rayer de la liste des points de passage frontaliers 12 petits aéroports français, dont celui de Saint-Tropez. Ceux-ci ne peuvent donc plus accueillir l'aviation d'affaires en provenance ou à destination des pays hors de l'espace Schengen.

"J'ai des clients furieux qui ont acheté des maisons à 5 ou 25 millions d'euros et qui ne comprennent pas. Ils me disent que l'État français pourraient trouver d'autres solutions ou qu'ils sont prêts à payer une taxe pour payer des douaniers", commente le patron d'une société d'aviation privée Jetfly, Cédric Lescop.
"La clientèle va se détourner de la France", déplore-t-il.

Les vols concernés représentent 30% du chiffre d'affaires de cet aéroport d'affaires, qui met Londres à deux heures de la très chic station balnéaire. Il accueille environ 7.800 vols par an, pour la plupart des avions privés venant de Russie, de Bulgarie, du Maghreb et de Grande-Bretagne.

En 2012, un audit économique avait évalué à 170 millions d'euros les retombées économiques locales annuelles.
Après la chute de fréquentation touristique consécutive à l'attentat commis à Nice le 14 juillet, les élus et professionnels de la Côte d'Azur dénoncent une "décision aberrante" et le risque d'un "tsunami économique".

Une pétition circule et le président de droite de la région, Christian Estrosi, a demandé au gouvernement de revoir sa copie. "Le dossier est susceptible d'évoluer", a assuré mardi soir à l'AFP le représentant de l'État dans le département, Jean-Luc Videlaine. "Les douaniers ne sont pas là en permanence", mais sont prévenus vingt-quatre heures avant l'arrivée d'un vol, fait valoir le directeur de l'aéroport, Pierre Fourques.
"A terme, c'est la pérennité de l'aéroport qui est en cause", s'inquiète Alexandre Durand-Viel, qui représente l'association des commerçants de Saint-Tropez.
"Ces gens-là viennent peu dans les hôtels, mais beaucoup dans les villas. L'aéroport leur permet d'aller et venir rapidement, de déposer leur famille", complète-t-il. Pas seulement pour la beauté des plages: "Ils viennent se reposer mais aussi pour se rejoindre car il y a beaucoup de gens riches et puissants à Saint-Tropez".

Faute de douaniers, la station huppée de Saint-Tropez ne peut plus faire atterrir sa riche clientèle russe ou britannique dans son aéroport depuis novembre, un nouveau coup dur pour la riviera française déjà boudée par les touristes depuis l'attentat de Nice.
Par souci d'économie et de sécurité, le gouvernement a décidé de rayer de la liste des points de passage frontaliers 12 petits...