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Liban - Législatives 2017

Le retard gouvernemental entrave-t-il l’adoption d’une nouvelle loi électorale ?

Toutes les formations s'accordent sur la nécessité de sortir de la législation de 1960, sans pour autant agir sérieusement en ce sens.

Le député Forces libanaises Antoine Zahra

Alors que l'on s'attendait à une formation rapide du premier gouvernement du nouveau mandat sous la présidence de Saad Hariri, en raison des accords politiques conclus avant la tenue de la présidentielle entre plusieurs protagonistes, nombreuses sont les formations qui continuent à hausser les enchères, retardant ainsi la formation du nouveau cabinet. Or ce dernier a pour mission principale d'élaborer une nouvelle loi électorale.

Ce tableau n'est pas sans susciter des questionnements sur le sort des prochaines législatives prévues en juin 2017, à l'heure où une écrasante majorité des formations politiques plaide pour l'élaboration d'une nouvelle loi électorale et affirme refuser la tenue du scrutin conformément à la loi de 1960 (en vigueur).
Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour, Antoine Zahra, député des Forces libanaises de Batroun, fait savoir que sa formation est toujours attachée à la proposition de loi composite, mêlant proportionnelle et majoritaire qu'elle a présentée conjointement avec le courant du Futur, le Parti socialiste progressiste et les indépendants. « Si les intentions sont bonnes, cette proposition devrait être revêtue du caractère de double urgence et votée au Parlement, deux semaines après la mise en place du nouveau cabinet », estime-t-il.
M. Zahra va même jusqu'à souligner que « si une nouvelle loi électorale est adoptée, il n'y a aucun problème quant à la prorogation du mandat de la Chambre pour des raisons techniques liées à la mise en application de la nouvelle législation ». Concernant les raisons derrière le retard à former le cabinet dont la mission principale serait d'élaborer la nouvelle loi électorale, Antoine Zahra s'est contenté d'assurer que « les FL ne présenteront plus de concessions dans ce domaine. D'autant plus qu'on nous en demande trop ».

Joint par L'OLJ également, le député Ammar Houry (bloc du Futur) rappelle qu'il y a plusieurs textes de loi électorale qui devraient être étudiés à la Chambre. Il n'est donc « pas nécessaire d'attendre le nouveau cabinet pour plancher sur ce dossier », explique-t-il, tout en soulignant que sa formation « n'a jamais diabolisé la loi de 1960 », alors même qu'elle lui a été « imposée à Doha, à la suite des événements du 7 mai 2008 ». Commentant la thèse selon laquelle certains protagonistes auraient intérêt à retarder la formation du cabinet Hariri pour maintenir en vigueur la loi de 1960, le député de Beyrouth estime que « cela pourrait être l'un des motifs, mais les raisons seraient principalement d'ordre régional ».

 

(Pour mémoire : Il faut une nouvelle loi électorale avant la mi-février, avertit Baroud)

 

L'optimisme aouniste
Du côté du Courant patriotique libre, les aounistes continueront d'afficher leur optimisme depuis l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République. « Nous voulons une nouvelle loi électorale, et il est faux de nous accuser de nous attacher à la loi de 1960 », déclare Gaby Layoun, membre du bloc du Changement et de la Réforme, à L'OLJ.

Tout en reconnaissant que l'accord de Meerab liant le courant aouniste aux FL rapporte des bénéfices électoraux importants qu'assurerait la loi actuellement en vigueur, M. Layoun note que, pour le CPL, « l'important c'est l'objectif de la loi électorale, en l'occurrence une bonne et juste représentation ». « Cet objectif ne pourrait être atteint qu'à travers un système axé sur la proportionnelle, sachant que tout le monde refuse la loi dite orthodoxe que nous avions soutenue », ajoute-t-il.

Quant aux Kataëb, ils ont longtemps plaidé pour la mise en place d'une nouvelle loi à même de renouveler la classe politique libanaise. Salim Sayegh, vice-président du parti, rappelle à L'OLJ que sa formation a présenté une proposition de loi fondée sur la majoritaire uninominale et donc découpant le Liban en 128 circonscriptions. « Nous voulons une nouvelle loi, parce qu'il est intolérable de continuer à élire des Chambres conformément à loi de 1960, mais personne n'œuvre sérieusement pour cet objectif », ajoute M. Sayegh, avant d'estimer que « le retard à former le cabinet Hariri ne vise pas (principalement) à entraver le vote d'une loi électorale, mais il s'agit de lignes rouges que l'on trace pour le nouveau mandat, et cela est très dangereux ».

Le ministre sortant de la Santé, Waël Bou Faour (PSP), estime pour sa part que « le retard à former la nouvelle équipe ministérielle a des retombées négatives sur la loi électorale, dans la mesure où c'est au gouvernement de présenter un projet de loi ». « Nous sommes contre toute prorogation du mandat de la Chambre, quels qu'en soient les motifs », ajoute-t-il.
Enfin, Michel Moussa, député berryste du Zahrani, se contente, lui, de souligner que « la nouvelle loi électorale verra le jour si les protagonistes ont de bonnes intentions ».

 

Pour mémoire

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Alors que l'on s'attendait à une formation rapide du premier gouvernement du nouveau mandat sous la présidence de Saad Hariri, en raison des accords politiques conclus avant la tenue de la présidentielle entre plusieurs protagonistes, nombreuses sont les formations qui continuent à hausser les enchères, retardant ainsi la formation du nouveau cabinet. Or ce dernier a pour mission principale...

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MAIS C,EST UNE DES CONDITIONS DES MARCHANDAGES DES BOYCOTTEURS... CPL/FL/FUTUR/KATAEB FAUT PAS LACHER DU LEST ! SINON VOUS VOUS TRIMBALLEREZ DE CHARYBDE EN SCYLLA ET DE SCYLLA EN CHARYBDE...

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

08 h 02, le 30 novembre 2016

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Commentaires (1)

  • MAIS C,EST UNE DES CONDITIONS DES MARCHANDAGES DES BOYCOTTEURS... CPL/FL/FUTUR/KATAEB FAUT PAS LACHER DU LEST ! SINON VOUS VOUS TRIMBALLEREZ DE CHARYBDE EN SCYLLA ET DE SCYLLA EN CHARYBDE...

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    08 h 02, le 30 novembre 2016

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