« À l’heure actuelle, nous n’avons pas encore refermé le livre de l’UE », a déclaré hier le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours à Istanbul au « 7e sommet du Bosphore ». Handout/Reuters
La Turquie n'a « pas encore » tourné le dos à l'Union européenne (UE), a déclaré hier le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« À l'heure actuelle – je dis bien, à l'heure actuelle –, nous n'avons pas encore refermé le livre de l'UE », a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Istanbul au « 7e sommet du Bosphore », une réunion axée sur la coopération internationale. « Cependant (...) il existe pour la Turquie de très nombreuses alternatives » à l'UE, a poursuivi Erdogan, sans préciser lesquelles, ajoutant que son gouvernement continuait « d'avoir des discussions » avec d'autres partenaires éventuels. « Nous avons une Union européenne qui fait patienter la Turquie à sa porte depuis 53 ans. Laisse-moi te le dire : tu n'es pas un tissu d'Inde introuvable », a tonné M. Erdogan hier, employant une expression turque signifiant que l'UE n'était pas irremplaçable à ses yeux.
Les déclarations de M. Erdogan surviennent après des semaines d'échanges acerbes entre Ankara et Bruxelles, qui accuse les autorités turques de réprimer durement l'opposition depuis la tentative de coup d'État en juillet. Cette tempête diplomatique fait peser des incertitudes sur un pacte conclu en mars entre le gouvernement turc et l'UE, qui a permis d'assécher le flux de passages clandestins vers l'Europe via les îles grecques en mer Égée. La semaine dernière, le chef de l'État turc a menacé Bruxelles d'« ouvrir les frontières » pour laisser passer les migrants voulant se rendre en Europe, au lendemain de l'adoption par le Parlement européen d'une résolution non contraignante appelant à geler les négociations d'adhésion d'Ankara. Les eurodéputés ont justifié leur décision par la « disproportion » des « mesures répressives prises par le gouvernement turc » après le putsch manqué en juillet. Après la tentative de coup d'État imputée par le pouvoir turc au prédicateur Fethullah Gülen, qui vit aux États-Unis, plus de 100 000 personnes, notamment des professeurs, militaires et magistrats, ont été arrêtées, limogées ou suspendues. « Les valeurs sur lesquelles est bâtie l'Union européenne sont piétinées au quotidien » en Turquie, a déploré le Premier ministre du Luxembourg, Xavier Bettel.
Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE ont officiellement débuté en 2005, mais sont aujourd'hui au point mort et les dirigeants turcs ne cachent pas leur exaspération. Signe des tensions entre Ankara et l'UE, M. Erdogan a récemment évoqué l'option d'un référendum pour décider de poursuivre ou non le processus d'adhésion à l'UE, et un possible rapprochement avec l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) coparrainé par la Chine et la Russie. Toutefois, dans un entretien publié hier par le quotidien arabophone édité à Londres Asharq al-Awsat, le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus a affirmé que l'OCS n'était « pas une alternative à l'UE ».
(Source : AFP)
commentaires (2)
Ce type est téméraire mais pas fou . Ses alliés européens qui l'ont utilisé pour le passage des bactéries wahabites en Syrie et en Irak seront étonnés de voir comment il va les balader jusqu'à avoir ce qu'il désire de ces poltrons . Tant que ses alliés de l'otan n'auront pas votés des sanctions embargos boycott et autres erdo leur fera voir des étoiles en plein jour . Par contre s'il se hasarde à s'attaquer au héros Bashar , c'est lui qui en verra de toutes couleurs , il aura affaire à des hommes sur le terrain , de vrais hommes .
FRIK-A-FRAK
16 h 12, le 30 novembre 2016