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Kerry promet un "sacré débat" en politique étrangère dans l'Amérique de Trump

Le patron sortant de la diplomatie américaine, le démocrate John Kerry, a promis mardi que les Etats-Unis sous la présidence du républicain Donald Trump allaient être confrontés à un "sacré débat" sur les nouvelles orientations de la politique étrangère.

D'habitude très prolixe, John Kerry, ministre des Affaires étrangères depuis février 2013 et jusqu'au 20 janvier prochain, s'était très peu exprimé depuis la victoire surprise du milliardaire populiste le 8 novembre. Il était d'ailleurs en route vers l'Antarctique le jour de l'élection et n'est revenu à Washington que dix jours plus tard.
Mais mardi il profité de la tribune d'une association de femmes diplomates pour réaffirmer qu'il assurait une transition du pouvoir sans heurts au département d'Etat et qu'il continuerait de défendre ses dossiers prioritaires: changement climatique, aide internationale et alliances solides de l'Amérique à travers le monde.

"On va avoir un sacré débat au cours des prochaines années, je peux vous assurer et je peux vous promettre que je ne vais pas entrer apaisé dans cette bonne nuit", a-t-il lancé, citant un poème fameux du Gallois Dylan Thomas dans les années 1950 ("Do not go gentle into that good night"), appel à la révolte contre la fatalité, en l'occurence la mort de son père.
Cet homme politique expérimenté de 72 ans, qui a piloté pendant quatre ans, aux quatre coins du monde, la diplomatie de la première puissance mondiale, s'est livré à un plaidoyer des percées diplomatiques de son administration.

Le successeur de Barack Obama à la Maison Blanche, Donald Trump, est resté flou sur sa politique étrangère mais, comme candidat, il a menacé de faire machine arrière sur des avancées de son prédécesseur: accord de Paris sur le climat, compromis de Vienne sur le nucléaire iranien, dégel avec Cuba, accords de libre échange, voire sur les alliances militaires avec l'Europe et l'Asie.
"Après les agitations des derniers mois, il est essentiel de redevenir civilisé, honnête et raisonnable sur les débats politiques dans ce pays", a plaidé John Kerry.

"Il est tout aussi essentiel que nous ne tournions pas le dos à nos alliances, nos amitiés et nos principes qui ont fait que les Etats-Unis ont montré la voie dans le monde depuis si longtemps et de manière si constructive", a souligné ce chef de la diplomatie américaine rattaché au courant interventionniste de la politique étrangère des Etats-Unis et qui s'est investi sur l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie orientale.

Le président élu Trump, considéré comme plus isolationniste, continue de chercher le remplaçant de M. Kerry: le cacique républicain Mitt Romney et le général David Petraeus tiennent visiblement la corde.

Le patron sortant de la diplomatie américaine, le démocrate John Kerry, a promis mardi que les Etats-Unis sous la présidence du républicain Donald Trump allaient être confrontés à un "sacré débat" sur les nouvelles orientations de la politique étrangère.
D'habitude très prolixe, John Kerry, ministre des Affaires étrangères depuis février 2013 et jusqu'au 20 janvier prochain,...