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À La Une - Conflit

Hadi accuse les rebelles de détruire toute chance de paix au Yémen

Les houthis ont annoncé avoir formé unilatéralement un "gouvernement de salut national".

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi (au centre) a accusé mardi les rebelles houthis pro-iraniens d'avoir détruit toute chance de paix en procédant unilatéralement à la nomination d'un gouvernement dans la capitale Sanaa qu'ils occupent. AFP PHOTO / HO / SABA

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a accusé mardi les rebelles houthis d'avoir détruit toute chance de paix en procédant unilatéralement à la nomination d'un gouvernement dans la capitale Sanaa qu'ils occupent.

Cette mesure "détruit toute chance de dialogue et de paix", a souligné le président Hadi depuis Aden, grande ville du sud du Yémen, où il est arrivé samedi de son exil en Arabie saoudite.
Elle confirme que les "miliciens (nom donné aux rebelles chiites houthis et à leurs alliés, les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh) persistent à vouloir répandre le chaos et les destructions".
Par la voix d'un porte-parole cité par l'agence officielle Saba, M. Hadi a appelé la communauté internationale à "condamner cette démarche et à faire endosser aux miliciens la responsabilité de l'effondrement des efforts de paix".

Les rebelles ont annoncé lundi avoir formé unilatéralement un "gouvernement de salut national" au moment où le médiateur de l'Onu pour le Yémen tentait de relancer ses efforts de paix dans ce pays déchiré par la guerre depuis 20 mois. L'Onu tente d'obtenir un cessez-le-feu et de former un gouvernement d'union nationale incluant toutes les parties en conflit.

Dans un discours à la nation en soirée, M. Hadi a estimé que les rebelles avaient, par leur gouvernement, "tué les derniers espoirs" d'une reprise des négociations de paix. Il s'est cependant dit "toujours ouvert à la paix", louant "le rôle positif joué par l'Onu et son émissaire pour un règlement de la question yéménite et l'application des résolutions internationales, dont la 2216". Celle-ci enjoint aux rebelles de se retirer des territoires conquis en 2014, dont la capitale, et de restituer les armes saisies.

Les monarchies du Golfe, dont l'Arabie saoudite qui dirige une coalition arabe intervenue en mars 2015 au Yémen en soutien aux forces loyalistes, ont vivement critiqué mardi l'initiative des rebelles et rappelé dans un communiqué que le gouvernement de M. Hadi était "le seul gouvernement légitime" du Yémen.
En formant leur gouvernement, les rebelles témoignent de "leur manque de sérieux à s'engager dans des négociations politiques" et de "leur volonté d'entraver les intenses efforts déployés par le médiateur de l'Onu pour arrêter la guerre", a ajouté le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif al-Zayani, cité dans le communiqué.

Sur le terrain, les forces loyales au président Hadi ont repoussé, au prix de violents combats, une attaque des Houthis dans la province de Daleh, au nord d'Aden, a indiqué un responsable militaire.
Quatorze rebelles ont été tués dans ces combats, neuf autres blessés et trois faits prisonniers, a ajouté ce responsable en faisant état de trois soldats tués et de neuf blessés dans les rangs loyalistes.
Selon un témoin, Fawaz al-Marissi, les corps des combattants rebelles tués étaient abandonnés sur un terrain où les combats ont eu lieu.

La guerre au Yémen a fait en 20 mois plus de 7.000 morts et près de 37.000 blessés, selon l'Onu.

 

 

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