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Économie - Liban - Lobbying

L’ABL réclame un programme pour relancer l’économie

Le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, a exhorté l’État à accélérer la modernisation des infrastructures pour soutenir le secteur privé. Photo D.R.

Le président de l'Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, a appelé hier l'État à « élaborer un programme de relance de l'économie qui tienne compte des priorités et du potentiel » du pays et que le secteur bancaire pourrait contribuer à financer aux côtés des « institutions financières et des banques d'investissements ». M. Torbey a également exhorté l'État à accélérer « la modernisation des infrastructures », notamment des réseaux de télécommunications, pour soutenir le secteur privé et « développer l'économie numérique ».
Il a ensuite insisté sur la nécessité de diminuer la dette publique de « 144 % du PIB » à un niveau « inférieur à 120 % » et d'atteindre « un taux de croissance » supérieur à 5 % (la Banque mondiale table sur 1,8 % en 2016 et 2,2 % en 2017) avant d'affirmer l'opposition du secteur bancaire à toute hausse des taxes pour augmenter les revenus de l'État. Cette piste avait été envisagée par le ministre des Finances sortant, Ali Hassan Khalil, dans le projet de budget 2017 déposé fin août à la présidence du Conseil des ministres mais qui n'a finalement pas été transmis au Parlement dans les délais constitutionnel impartis.
M. Torbey a enfin défendu « les dernières opérations financières de la Banque du Liban (BDL) », qui ont permis à la balance des paiements de dégager un excédent de « 555 millions de dollars en septembre contre un déficit de 1,8 milliard de dollars sur la même période en 2015 ». « Cette opération exceptionnelle était indispensable pour préserver la stabilité monétaire », a-t-il soutenu. Fin mai, la BDL avait échangé l'équivalent de 2 milliards de dollars de bons du Trésor en livres contre le même montant en eurobonds. Selon l'agence de notation Moody's, elle avait ensuite acheté aux banques libanaises pour 6 milliards de dollars de bons du Trésor environ en livres à un taux d'escompte pendant l'été, avant de leur vendre 2 milliards de dollars d'eurobonds et 4 milliards de dollars de certificats de dépôt.
M. Torbey s'exprimait lors d'une conférence de presse au siège de l'association à Beyrouth, un peu plus de deux semaines après l'élection, le 31 octobre, de Michel Aoun à la présidence de la République, à l'issue de deux ans de vacance présidentielle « qui ont aggravé » la situation économique du pays. Le 8 novembre, une délégation de l'ABL s'était rendue au palais présidentiel de Baabda afin de faire le point avec M. Aoun sur la situation du secteur bancaire.

Le président de l'Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, a appelé hier l'État à « élaborer un programme de relance de l'économie qui tienne compte des priorités et du potentiel » du pays et que le secteur bancaire pourrait contribuer à financer aux côtés des « institutions financières et des banques d'investissements ». M. Torbey a également exhorté l'État à...

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