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Économie - Hydrocarbures

Israël lance des appels d’offres pour l’exploration de 24 champs gaziers

L'État hébreu compte sur la découverte d'importantes réserves offshore qui permettraient au pays d'acquérir son indépendance énergétique et d'exporter son gaz et son pétrole.

Le potentiel des nouveaux sites s’élèverait à environ 6,6 millions de barils de brut et 2 137 milliards de m³ de gaz. Ahikam Seri/AFP

Israël a officiellement lancé hier des appels d'offres pour l'exploration de 24 champs gaziers et pétroliers en Méditerranée pour la première fois depuis quatre ans. « Nous offrons pour l'exploration la moitié de notre zone maritime économique divisée en 24 blocs », a annoncé le ministre de l'Énergie Youval Steinit. Les appels d'offres seront clos le 21 avril l'an prochain. « Selon les estimations, la plus grande partie du gaz naturel de la zone maritime économique est encore à découvrir », a ajouté le ministre lors d'une conférence de presse, ajoutant que le département américain de l'Énergie partageait cette opinion.
Le gouvernement israélien espère que les nouveaux blocs permettront la découverte de champs gaziers comparables à Tamar et Léviathan, qui ont été trouvés ces dernières années. La découverte de ces réserves avait suscité beaucoup d'espoirs en Israël, non seulement en faisant entrevoir l'indépendance énergétique à un pays lourdement dépendant de l'étranger en la matière, mais aussi en lui ouvrant la perspective d'exporter son énergie, notamment vers l'Europe, voire de nouer de nouveaux liens stratégiques dans la région.

Potentiel des nouveaux sites
Selon le ministère de l'Énergie, l'étude réalisée par la firme française de consultants Beicip Franlab fait état d'un potentiel des nouveaux sites d'environ 6,6 millions de barils de brut et de 2 137 milliards de m³ de gaz.
Le champ gazier de Tamar, découvert en 2009 et dont la production a débuté en 2013, dispose de réserves de 238 milliards de m³. Léviathan, découvert en 2010 et dont la production doit commencer en 2019, dispose de réserves de 535 milliards de m³ de gaz et de 34,1 millions de barils de condensat. Les licences d'exploitation de ces deux champs sont détenues par un consortium dirigé par le groupe américain Noble Energy et un partenaire israélien Delek.
À la suite d'un appel de la Cour suprême israélienne, Noble Energy a accepté de réduire sa part dans Tamar de 36 % à 25 % afin de ne plus être un important actionnaire. Delek, pour sa part, s'est engagé à céder la totalité de sa part dans Tamar qui s'élève à 31 %. Les deux groupes ont en revanche pu conserver leurs parts respectives dans Léviathan. La Cour suprême avait été saisie par des détracteurs de l'accord signé avec Noble Energy et Delek qui estimaient qu'il favorisait les intérêts des deux compagnies aux dépens des consommateurs.
Le ministère de l'Énergie a également précisé que le consortium Noble-Delek ne sera pas autorisé à prendre part aux nouveaux appels d'offres ou à prendre des licences pour d'autres champs gaziers plus petits, dont les réserves dépassent les 200 milliards de m³.
Les candidats devront verser 50 000 dollars d'honoraires et 70 000 dollars pour participer aux appels d'offres, tout en disposant d'actifs d'au moins 400 millions de dollars et de 100 millions de dollars de fonds propres.
La Jordanie a signé en septembre un accord d'achat de gaz portant sur 8,4 millions de m³ de gaz par jour sur une période de 15 ans, avec une option sur 1,4 million de m³ supplémentaires. Le mois dernier, la Turquie et Israël ont décidé d'examiner un projet de gazoduc pour acheminer du gaz israélien vers l'Europe.

(Source : AFP)

Israël a officiellement lancé hier des appels d'offres pour l'exploration de 24 champs gaziers et pétroliers en Méditerranée pour la première fois depuis quatre ans. « Nous offrons pour l'exploration la moitié de notre zone maritime économique divisée en 24 blocs », a annoncé le ministre de l'Énergie Youval Steinit. Les appels d'offres seront clos le 21 avril l'an...

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