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Ecoles fermées à Téhéran à cause d'une forte pollution

Un responsable du tourisme iranien a demandé "pardon" aux touristes étrangers pour cette "image sombre" de la capitale iranienne.

Les écoles primaires étaient fermées lundi et le resteront mardi à Téhéran en raison de nouveaux pics de pollution de l'air dans l'immense et très encombrée capitale iranienne. AFP / ATTA KENARE

Les écoles primaires étaient fermées lundi et le resteront mardi à Téhéran en raison de nouveaux pics de pollution de l'air dans l'immense et très encombrée capitale iranienne. Cette mesure drastique est aussi appliquée dans plusieurs villes de province, comme Ispahan, ont annoncé les autorités.
La circulation alternée a par ailleurs été étendue à une zone plus importante dans le centre de Téhéran, et certaines usines ont été fermées dans ses environs.

Dans la capitale, dont l'agglomération compte 14 millions d'habitants, la pollution de l'air atteint des niveaux très élevés depuis une semaine. Le taux de particules fines PM2,5 s'est élevé lundi à 156 microgrammes par m3, voire 232 microgrammes par m3 dans le nord-est de la capitale, alors que la norme considérée comme acceptable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se situe entre 0 et 50.
A Ispahan (centre), la deuxième ville du pays, ce taux a même atteint le niveau de 167.

Cette situation est partagée par de nombreuses autres grandes villes dans le monde, comme New Dehli, la capitale indienne qui a récemment toussé durant plus d'une semaine dans un brouillard de pollution.

Un responsable du tourisme iranien a demandé "pardon" aux touristes étrangers pour cette "image sombre" de la capitale iranienne, selon l'agence Isna.
"La pollution s'aggrave jour après jour. Surtout en automne, lorsqu'il fait plus froid et avec le phénomène de l'inversion des températures", constate Zeynab Nazari, une étudiante en première année de sociologie. "Comme personne n'y pense, le phénomène empire chaque année. Le gouvernement doit empêcher les voitures anciennes et développer les transports en commun".
En décembre 2015, les écoles primaires avaient été fermées pendant cinq jours consécutifs.

Trop de voitures
La pollution à Téhéran, embouteillée de manière quasi permanente, est provoquée à 80% par les gaz d'échappement de cinq millions de véhicules, souvent dépourvus de pots catalyseurs, et de trois millions et demi de motocyclettes, encore plus polluantes que les voitures car dotées d'un moteur à carburateur.
Chaque année, des milliers de personnes meurent à Téhéran à cause de la pollution de l'air.

Les autorités ont demandé aux catégories "sensibles comme les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes ou encore les personnes ayant des problèmes cardiovasculaires de ne pas sortir de chez eux". Des ambulances ont été positionnées sur les principales places de Téhéran en cas d'urgence.

"Heureusement, je ne prends jamais de voiture (...) Depuis deux jours que le gouvernement a pris des mesures, il y a moins de voitures. Le gouvernement doit renforcer les transports en commun, les contrôles techniques des voitures", affirme Mehran Bagheri, un employé d'une société privée âgé de 53 ans.
"J'ai lu dans le journal qu'en Californie, le gouverneur avait rationné l'eau à cause de la sécheresse. C'est ce qu'il faut peut-être faire et empêcher les gens d'utiliser leur voiture. Ce sera dans l'intérêt des gens", ajoute-t-il.

Le maire de Téhéran, Mohammad Bagher Ghalibaf, a montré l'exemple en prenant dimanche le métro pour se rendre au travail. Il a reproché au gouvernement de ne pas donner de moyens suffisants à la mairie pour développer les transports en commun, notamment le métro et les autobus.

Sur son compte Instagram, la vice-présidente chargée de l'environnement, Massoumeh Ebtekar, s'est défendu en affirmant que la situation s'était améliorée par rapport aux années précédentes, notamment grâce à la distribution d'essence de meilleure qualité.

 

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