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Culture - Festival

Les sept moments incontournables de Beirut Chants

À l'affiche, du 1er au 23 décembre, vingt-neuf soirées musicales (avec parfois deux concerts en une seule soirée) dans l'enceinte des églises du centre-ville. Voici les événements à ne pas rater.

De gauche à droite, de haut en bas : Carmen Giannattasio, Seong-Jin Cho, Laura Giordano, le quatuor Kodaly et le quatuor Modigliani.

Pour sa neuvième édition, Beirut Chants se place d'emblée comme le promoteur d'une musique d'excellent aloi et vitrine des meilleurs talents étrangers et locaux sur la scène beyrouthine et régionale. Avec des entrées libres, pour tout le mois de décembre, cette manifestation culturelle est un généreux cadeau de Noël pour les mélomanes de tous crins. Rencontre, pour de plus amples détails, avec le maestro Toufic Maatouk*, son directeur artistique, mais aussi par ailleurs chef d'orchestre, maître de chœurs et chanteur.
Regard brillant dès qu'il s'agit de spiritualité et de musique, le père Maatouk est bien le cœur battant de Beirut Chants, dont il vient de mettre les dernières touches pour le mois de la fête de la Nativité. À l'affiche, du 1er au 23 décembre, vingt-neuf soirées musicales (avec parfois deux concerts en une seule soirée) dans l'enceinte des églises du centre-ville.

Un programme haut en couleur, alliant musique baroque, classique, romantique, opératique et différentes expressions musicales du monde avec, bien entendu, la musique savante arabe qui va de l'a cappella à tout ce qui est fusion... Un vrai voyage entre les multiples sonorités de l'univers et avec la présence d'éminents artistes de la scène internationale dont le public libanais aura la révélation... À noter que c'est également la première fois que Beirut Chants, dans une programmation audacieuse et exigeante, tente les intégrales. Ainsi, seront interprétés, avec le lauréat de la compétition Chopin, les Préludes du prince et poète du clavier... À noter aussi la présence d'artistes familiers au public : Ghada Shbeir, Abir Nehmé, Ziad Nehmé, Samar Salamé, Marc Raidy, Vartan Agopian, Nidaa Abou Mrad, Rami Khalifé... Côté chorales, des moments attendus avec le chœur Theotokos Orthodox, la chorale St-Romanos et al-Fayha Choir...

Explosion de joie
Si Noël est une fête, un instant sur les nuages, une parenthèse pour mieux retrouver son intériorité, un instant d'exubérance ou de recueillement, une main tendue pour la fraternité humaine, un tremplin pour oublier les idées noires et se ressourcer à la joie, la musique l'est aussi !
Voici les moments forts – choisis avec père Maatouk – de ce chapelet d'événements qui seront comme une explosion de joie dans la frénésie des fêtes, car il y a aussi cette année, en cette période, la naissance du Prophète...
• Ouverture solennelle avec la Messa di Gloria de Rossini. L'Orchestre philharmonique libanais, à la cathédrale Saint-Georges des maronites, sera entouré des solistes Laura Giordano, Cynthia Samaha, Filippo Adami, Bechara Moufarrej et Shady Torbey. Ainsi que des chœurs de l'Université antonine et de la NDU.
• Le 6 décembre est un moment exceptionnel, puisque l'église Saint-Joseph (USJ) accueille le pianiste Seong-Jin Cho, premier prix de la compétition Chopin 2016, qui interprétera l'intégrale des Préludes de Chopin.
• Le 9 décembre, à la cathédrale Saint-Georges des maronites, l'OPL sera dirigé par Fayçal Karaoui, premier prix de direction à Besançon en 2001. Pour lui donner la réplique, il y aura le violon de Hildegarde Fesnau pour le Concerto de Sibelius.
• Le 10 décembre, c'est le quatuor Kodaly qui, pour sa tournée de jubilé de cinquante ans de scène, sera sous les voûtes de l'église Saint-Maron à Gemmayzé. Changement de ton avec le contre-ténor Rodrigo Ferreira qui donnera la réplique à l'ensemble Desmarets de l'Orchestre baroque sous la direction de Ronan Khalil, chef d'orchestre d'origine libanaise, à l'église Saint-Louis des capucins.
• Retour aux quatuors : le 16 décembre est dédié au quatuor Modigliani (qui a clôturé le Festival de Baalbeck en 2015), le plus jeune quatuor au monde et le plus sollicité par le public aux quatre coins de la planète.
• Le 20 décembre est réservé au Trio Avanesyan. Avec, au-devant de la scène, les frères Avanesyan : Hratch au violon et Sevak au violoncelle. Quant au piano, il y a Julien Libeer qu'on a récemment applaudi à Beyrouth.
• Pour la soirée de clôture, à l'église Saint-Maron, Gemmayzé, il y aura des arias d'opéra (Donizetti, Bellini...) avec la cantatrice Carmen Giannattasio (les belcantistes ont déjà apprécié son talent, entre autres, au Festival al-Bustan). Elle sera accompagnée au piano par Jonathan Papp, familier du festival Verbier...
L'invitation est lancée. Au public de répondre...

*Le maestro Toufic Maatouk vient de terminer un livre intitulé Essai de modélisation sémiotique modale des hymnes syriaques de l'office maronite (288 pages - coéditeurs Université antonine-Geuthner). L'ouvrage est exposé au Salon du livre francophone - salle 1.

 

 

Pour mémoire

Comme un diamant, un bouquet d’airs belcantistes....

Alléluia, tout Haendel pour un contreténor....

 

Julien Libeer, loin de toute virtuosité creuse...

 

Pour sa neuvième édition, Beirut Chants se place d'emblée comme le promoteur d'une musique d'excellent aloi et vitrine des meilleurs talents étrangers et locaux sur la scène beyrouthine et régionale. Avec des entrées libres, pour tout le mois de décembre, cette manifestation culturelle est un généreux cadeau de Noël pour les mélomanes de tous crins. Rencontre, pour de plus amples...

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