Ezza Agha Malak présente dans son ouvrage La paix, l'amour et rien d'autre (éditions L'Harmattan, 350 pages) une histoire d'amour entre deux Libanais (l'une musulmane et l'autre juif), qui, malgré leurs différences, surmontent tous les obstacles grâce à la tolérance. Dans son roman, l'auteure – qui possède à son actif trente-cinq ouvrages, de la poésie au roman en passant par l'essai – dénonce, plaide mais fait rire aussi. Tout commence par un trajet qu'entame la narratrice, Nora, de sa ville natale, Tripoli, jusqu'à l'aéroport et qui s'achève un certain 13 novembre 2016, au Bataclan, à Paris. Cet ouvrage, qui a une dimension politique et qui est imprégné par l'actualité (Daech, la crise des déchets, les attentats du 13 novembre...) cherche à donner un point de vue sur « la réalité de deux communautés sœurs ennemies ». En effet, l'auteure nourrit son travail par une culture historique des trois religions monothéistes et de leurs similitudes. « Nous avions une longue histoire commune quand les barrières n'existaient pas, mais les relations se sont détériorées depuis la création de l'État d'Israël », explique Ezza Agha Malak lors d'une rencontre avec le public au Salon du livre. L'auteure a révélé qu'en travaillant sur cet ouvrage, dont l'action se déroule en France, aux États-Unis et au Liban, « terre profanée », elle a trouvé « excitant de se tourner vers les vérités cachées ». Ainsi, elle utilise les mots pour exprimer l'interdit, les relations arabo-juives et islamo-juives, qui représentent un problème délicat d'ordre politique, avant d'être confessionnel. En effet, « le sujet reste tabou à cause de l'amalgame entre sionisme et judaïsme, tout comme l'amalgame entre islamistes et musulmans, répandu aujourd'hui en Europe ». Ezza Agha Malak démontre que malgré le contexte d'hostilité et de barbarie, « la tolérance des gens simples existe encore » et qu' « un cordon invisible lie les hommes ». Elle voudrait que cet ouvrage soit une aspiration à la paix, à l'amour et rien d'autre.
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