Lors d'une conversation à bâtons rompus avec la délégation de journalistes qui l'accompagnent à Genève, le président de la Chambre, Nabih Berry, est revenu sur la question du nombre de voix requis pour l'élection du président, c'est-à-dire la question de savoir si la prochaine séance électorale s'ouvrira sur un nouveau premier tour (la majorité des deux tiers serait requise) ou sur un deuxième tour qui suivrait celui d'avril 2014 (la majorité absolue suffirait).
L'avis de M. Berry reste que la séance du 31 octobre s'ouvrira sur un premier tour et nécessitera une élection à la majorité renforcée.
« Le quorum de la séance électorale (les deux tiers à tous les tours, NDLR) est une chose connue et tranchée », a-t-il rappelé. Pour ce qui est du nombre de votes requis pour élire un nouveau président, il a estimé que « tant que le procès-verbal de la séance précédente a été approuvé (et la séance close, NDLR), la séance prévue sera une séance à deux tours, si aucun des candidats ne parvient à recueillir la majorité requise au premier tour ». Et de conclure sur ce point : « Le remue-ménage autour de la question est inutile. »
Interrogé par l'agence d'information al-Markaziya, le vice-président de la Chambre, le député Farid Makari, a été catégorique, estimant que « M. Berry a tranché définitivement le débat autour de la séance électorale de lundi prochain », et qu'il n'y aura pas de réunion du bureau de la Chambre avant mardi.
L'enjeu de la loi électorale
Par ailleurs, le président de la Chambre a confirmé le scepticisme qu'il avait exprimé la veille par rapport à la période qui suivra la présidentielle, et qui nécessiterait un « grand jihad », selon ses termes, pris dans le sens d'un dur labeur. Hier encore, M. Berry a employé l'expression de « grand jihad », en précisant que « l'élément fondamental » du chantier ardu qui s'annonce sera la loi électorale.
Du reste, M. Berry a poursuivi hier ses activités en marge de l'assemblée générale de l'Union interparlementaire. Il s'est entretenu avec plusieurs de ses homologues, notamment Tony Smith, président de la Chambre des représentants en Australie, en présence des députés Yassine Jaber et Bassem Chab. Il a également eu des échanges avec son homologue pakistanais, puis avec le président du Sénat pakistanais, qui lui ont tous deux transmis une invitation officielle à visiter le Pakistan.
Pour leur part, MM. Jaber (bloc berryiste) et Chab (bloc du Futur) ont tenu une réunion avec la délégation parlementaire britannique, en prévision d'une visite prochaine de députés britanniques à Beyrouth fixée à la fin de novembre. Les deux députés libanais, ainsi que le chargé des relations extérieures au sein du Parlement, Bilal Chrara, se sont entretenus avec une délégation de parlementaires allemands, emmenée par la vice-présidente du Bundestag, Claudia Roth. Pour sa part, la députée Gilberte Zouein, qui fait partie de la délégation libanaise, a participé à une réunion interparlementaire sur les femmes victimes de violence. Enfin, le secrétaire général du Parlement, Adnan Daher, a pris part à une réunion avec ses homologues.
commentaires (4)
Qu'il tranche comme bon lui semble ça n'enlèvera rien à la.puissance du phare AOUN et à la déroute du marquis de saad.
FRIK-A-FRAK
16 h 02, le 27 octobre 2016