Le flou entoure un incident à la frontière sud

Autant l'armée et la Finul du côté libanais, que l'armée israélienne de l'autre côté de la frontière sont restés hier sur le qui-vive durant toute la journée, selon des témoins au Liban-Sud, en raison d'un incident qui demeure entouré d'un certain flou : alors que l'armée israélienne assure qu'un de ses véhicules a essuyé des tirs provenant de l'intérieur libanais, l'armée libanaise a démenti les faits. Et la Finul a « ouvert une enquête ».
Selon le communiqué de l'armée israélienne, cité par l'AFP, « des tirs provenant d'un véhicule en mouvement au Liban ont visé des forces israéliennes durant une opération de routine à la frontière », près de Metoula. Le texte précise que les soldats avaient « répondu en tirant vers le véhicule ». « Un soldat a été blessé et évacué pour être soigné », dit aussi le communiqué militaire israélien.
Pour sa part, le commandement de l'armée libanaise, contacté par l'Agence nationale d'information, a démenti les faits. « Il n'y a aucune part de vérité dans les informations parues dans les médias de l'ennemi israélien concernant des tirs provenant d'une voiture à l'intérieur des frontières libanaises en direction de militaires, dont un aurait été blessé », précise le texte.
En raison de ces développements, des patrouilles de l'armée et de la Finul ont sillonné la région frontalière durant la journée. La Finul a publié un communiqué dans lequel elle précise « avoir reçu de la partie israélienne des informations sur des tirs qui ont fait un blessé parmi ses militaires, et qui provenaient d'une arme légère depuis les environs de Kfarkila, ce qui a provoqué une riposte de son côté ». Et d'ajouter : « Le commandant de la Finul, le général Michael Beary, a immédiatement effectué des contacts avec les diverses parties, pour leur demander d'aider à calmer le jeu et stabiliser la situation, en vue d'empêcher toute escalade. Le général Beary a appelé les deux camps à la retenue. Il a également déployé les forces de l'Onu dans la région qui se trouve au nord de la ligne bleue, en coordination avec l'armée libanaise. La Finul a par ailleurs ouvert une enquête pour élucider les circonstances de cet incident. »