Le ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, a affirmé samedi soir que "les rumeurs sur le soutien du chef du courant du Futur, Saad Hariri, à la candidature à la présidence du leader du Bloc du changement et de la réforme, Michel Aoun, sont vraies".
"Nous avons abouti à un accord avec Saad Hariri et nous attendons qu'il l'annonce officiellement, a affirmé M. Bou Saab. Il n'y a plus aucun obstacle devant la candidature de Michel Aoun". Le timing de l'annonce revient à M. Hariri, a souligné M. Bou Saab. Selon lui, le leader sunnite "annoncera sa décision en ce qui concerne la candidature (de M. Aoun) au moment qu'il estimera adéquat".
"Nous nous sommes mis d'accord sur plusieurs points et nous œuvrons pour que cet accord englobe toutes les parties, a-t-il encore dit. L'entente nous permet de résoudre les crises du Liban et nous écouterons bientôt des propos dans ce sens".
Depuis son retour au Liban, Saad Hariri s'est entretenu avec les principaux dirigeants libanais au sujet de la présidentielle, dans une dynamique qui a ravivé cette question, au point mort depuis plusieurs mois, alors que la magistrature suprême est vacante depuis le 25 mai 2014. Il s'agit de savoir si M. Hariri, qui soutient officiellement le chef des Marada Sleiman Frangié, est désormais prêt à soutenir dans les faits M. Aoun à la présidence.
(Lire aussi : Mikati prévoit un surplace au niveau de la présidentielle)
"Aucun candidat du 8 Mars ne sera président"
M. Frangié a de son côté affirmé samedi qu'il ne renoncera pas à sa candidature à la présidence de la République. "Je suis candidat et je ne reculerai pas... Les urnes trancheront le 31 octobre", a écrit M. Frangié sur son compte Twitter. Le 28 septembre, la 45e réunion parlementaire pour l'élection d'un président de la République s'était soldée par un nouveau défaut de quorum des deux tiers (86 députés sur 128) requis. La séance avait eu lieu en l'absence des députés aounistes et du Hezbollah. Elle a été reportée au 31 octobre prochain.
En visite samedi à Tripoli, le ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, a de son côté affirmé qu'"aucun candidat issu du 8 Mars ne sera président de la République". "Nous voulons que le président soit issu du 14 Mars et dans les pires des cas nous choisirons un président neutre", a-t-il déclaré. "Toute personne qui croit que nous accepterons l'arrivée à Baabda d'un candidat de 8 Mars se fait des illusions", a poursuivi M. Rifi.
Ces déclarations ont lieu à la veille de la commémoration de l'offensive des troupes syriennes contre les forces du général Michel Aoun, le 13 octobre 1990. Si cette commémoration, au cours de laquelle devrait s'exprimer Michel Aoun, doit avoir lieu dimanche matin, les partisans du CPL ont commencé à se rassembler dès samedi soir sur la route du palais présidentiel à Baabda. Ils ont été rejoints par leur leader, Gebran Bassil, qui a affirmé à la chaîne télévisée LBCI que cette commémoration est "pour les martyrs et n'a rien à voir avec la présidentielle". Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs confié avoir ajourné un voyage à l'étranger "car la situation politique actuelle ne lui permet pas" de s'absenter du pays.
Lire aussi
Michel Aoun éreinté par ses alliés mêmes
Michel Sleiman de Aïn el-Tiné : Non à la nomination d'un président de la République
Joumblatt : Présidentielle et stabilité monétaire vont de pair
En attendant que Hariri se prononce, les aounistes bougent dans tous les sens
Les aounistes se font l'écho de « l'optimisme des gens »
"Nous avons abouti à un accord avec Saad Hariri et nous attendons qu'il l'annonce officiellement, a affirmé M. Bou Saab. Il n'y a plus...
commentaires (5)
ALLEZ Y MONSIEUR ACHRAF RIFI. LE PEUPLE EST AVEC VOUS. QUE DIEUX VOUS PROTÈGE POUR NOUS. VOUS ÊTES LE SEUL CONTRE TOUS CES MERCENAIRES.
Gebran Eid
15 h 59, le 16 octobre 2016