Une délégation du CPL reçue par Samy Gemayel

L'élection présidentielle était au cœur de la visite, hier à Bickfaya, auprès du chef des Kataëb, Samy Gemayel, d'une délégation du Courant patriotique libre, présidée par le ministre de l'Éducation Élias Bou Saab, et formée des députés Nabil Nicolas et Ziad Assouad.
« La présidentielle est proche, car tous les obstacles ont été levés, mais elle n'est pas encore entérinée », a déclaré M. Bou Saab, affirmant que le général Aoun « pourrait très bientôt être élu à la présidence ». Il a assuré que le CPL et les Kataëb partagent de « nombreux points d'accord », comme la nécessité pour le Liban de se distancier des conflits régionaux, la souveraineté du Liban, mais aussi le dossier de la lutte contre la corruption. Il a aussi observé que « le dialogue se poursuit entre les deux parties ». « Tout le monde sait désormais qu'un dialogue a lieu avec le courant du Futur », a-t-il souligné, précisant qu'il « faut en informer toutes les parties, afin que les ententes les englobent toutes ». Le ministre de l'Éducation a par ailleurs ajouté que sa visite avait aussi pour objectif de féliciter Samy Gemayel et son épouse Karine pour leur mariage.
De son côté, Samy Gemayel, aux côtés duquel se tenaient le ministre démissionnaire de l'Économie, Alain Hakim, et Chadi Moarbes, membre du bureau politique Kataëb, a déclaré que son parti n'avait pas encore arrêté son choix pour l'élection présidentielle, soulignant que « la position des Kataëb n'est pas à vendre ». Il a même laissé entendre que « son parti pourrait voter pour un troisième candidat », autre que Sleiman Frangié ou Michel Aoun, « si aucun accord n'était approuvé d'ici au 31 octobre prochain ». Il a toutefois constaté une certaine « souplesse de la part du CPL » et une « coopération » sur plus d'un dossier. « Les choses nécessitent cependant d'être discutées en profondeur, car il ne s'agit pas de marchés, mais de l'avenir du pays », a-t-il dit.
Les réunions de cadres aounistes avec des personnalités politiques et des partis se poursuivent depuis mercredi, en vue de discuter des nouvelles donnes de l'élection présidentielle, après les signes d'un possible appui de l'ancien Premier ministre Saad Hariri à la candidature du fondateur du CPL, Michel Aoun, soutenu par le Hezbollah et les Forces libanaises.
Le 28 septembre, la dernière réunion électorale de la Chambre s'était soldée par un nouveau défaut de quorum des deux tiers (86 députés sur 128) requis, en raison de l'absence des députés du CPL et du Hezbollah. La prochaine séance aura lieu le 31 octobre courant.