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En attendant le décret de nomination d’un directeur et d’un conseil d’administration...

C'est à l'initiative du vicomte Philippe de Tarrazi (1865-1956) que la Bibliothèque nationale du Liban voit le jour en 1921. Grand bibliophile, cet historien et mécène fait don à l'État libanais de sa collection personnelle : 20 000 ouvrages imprimés, 3 000 manuscrits rares, ainsi que les premiers périodiques publiés dans la région. Il sera le conservateur de cette institution et la développera pour en faire, dans les années 40, le lieu où convergent les intellectuels du pays et de la région.
L'âge d'or de la BN s'arrête net en 1975, avec la guerre. Située, à l'époque, dans l'enceinte du Parlement, ses collections seront vandalisées. Et les ouvrages rescapés, entassés dans des cartons et transposés dans des dépôts humides, seront largement endommagés...
En 1999, à l'occasion de Beyrouth, capitale culturelle du monde arabe, l'exposition Les Archives nationales. Mémoire collective, accompagnée d'un catalogue et d'un documentaire, darde les projecteurs sur la situation dramatique de ce patrimoine. Elle enclenche le projet de réhabilitation de la Bibliothèque nationale. L'année suivante, la Fondation libanaise de la Bibliothèque nationale, organisation à but non lucratif, est créée pour soutenir le ministère de la Culture dans la réalisation de cette vaste entreprise. En se chargeant notamment de la communication et de la collecte de fonds, à travers des événements comme l'expo actuelle et celle qui avait eu lieu en 2006 au musée Sursock sous le titre Pinceaux pour plumes.
Le Qatar ayant pris entièrement à sa charge les frais de rénovation, d'agrandissement et d'aménagement de l'ancienne faculté de droit de l'UL à Sanayeh qui héberge désormais la Bibliothèque nationale, il restait à la fondation de couvrir les coûts de restauration, de désinfection et d'indexation des ouvrages et documents. Ainsi que le loyer des ateliers de la zone franche du port où ils sont encore stockés. « Une bonne partie du travail (titanesque) a été accomplie, mais l'entreprise n'est pas encore achevée », assure Randa Daouk. D'où la nécessité de cette exposition qui viendrait financer la tranche restante.
« Le projet architectural du nouveau site est actuellement à sa phase finale de réalisation », est-il également signalé dans le communiqué de presse. Logiquement, l'institution ne devrait donc plus trop tarder à ouvrir ses portes. Sauf que pour qu'elle puisse fonctionner, il faudrait un décret de nomination d'un directeur et d'un conseil d'administration. Mais cela est naturellement une autre histoire...

Z.Z.

C'est à l'initiative du vicomte Philippe de Tarrazi (1865-1956) que la Bibliothèque nationale du Liban voit le jour en 1921. Grand bibliophile, cet historien et mécène fait don à l'État libanais de sa collection personnelle : 20 000 ouvrages imprimés, 3 000 manuscrits rares, ainsi que les premiers périodiques publiés dans la région. Il sera le conservateur de cette institution et la...

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