Bassil : Nous ne sommes pas un peuple du tiers-monde

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a affirmé dimanche attendre que les autres pôles politiques agissent au sujet du dossier de la présidentielle, faisant valoir que sa formation a fait son devoir à ce niveau-là.
« Le CPL a fait son devoir concernant la présidentielle, nous attendons donc que les autres fassent de même », a lancé le ministre des Affaires étrangères, lors d'une tournée à Aïn Dara, dans le caza de Aley. « Ils essaient de nous diviser, mais notre message, c'est la sauvegarde du Liban », a martelé M. Bassil.
Le chef du CPL, qui s'est ensuite rendu dans plusieurs villages de la région, a affirmé, de Smar Jbeil, « que certains nous empêchent de réformer notre pays (...) ainsi que la présidence de la République qui sera régénérée grâce à nous », a-t-il dit en préconisant la nécessité de rétablir en même temps les ponts entre les Libanais. « Malheureusement, il y a ceux qui tentent de faire échouer nos tentatives et de les saboter », a-t-il ajouté.
Selon le ministre, le « Liban se porte bien ». « Partout où ils vont, les Libanais emportent avec eux leur libanité et leurs coutumes comme on le voit avec les émigrés, a-t-il dit. C'est la raison pour laquelle nous œuvrons à les ramener au pays et à leur restituer la nationalité », a ajouté M. Bassil.
Ce dernier a pointé la responsabilité de ceux, parmi les chrétiens et musulmans confondus, qui « misent sur l'extérieur dans la prise des décisions ».
Évoquant le marasme politique et économique dans lequel baigne le Liban depuis un certain temps, le chef du CPL a affirmé : « Nous ne sommes pas un peuple du tiers-monde. Nous faisons partie des peuples les plus évolués. C'est notre système qui nous tire en arrière », a-t-il insisté, en invitant les responsables libanais à appliquer « la Constitution et les lois en vigueur dans leur totalité, et à vivre pleinement la coexistence ».