La Chine éternelle à l’honneur à l’USJ

L'Institut culturel chinois Confucius, qui est implanté dans plusieurs villes du monde, a opté pour le campus des sciences humaines de l'USJ quand il a ouvert ses portes à Beyrouth il y a dix ans.

« Aujourd'hui, nous dispensons des cours de langue à 300 étudiants. Nous avons dans ce cadre six niveaux et nous sommes les seuls habilités à octroyer des diplômes officiels en langue chinoise – mandarin – au Liban. Nos professeurs sont chinois. Et nous donnons également tous les samedis des cours de langue chinoise aux enfants de plus de 7 ans », souligne le Pr Antoine Hokayem, président de l'Institut Confucius. « Au début, nos élèves étaient surtout des étudiants de diverses facultés de l'USJ. Il y a quelques années, les choses ont changé et les cours de langues attirent des personnes qui viennent d'autres horizons, notamment des hommes et des femmes d'affaires qui veulent s'ouvrir à la Chine. Les cours sont très prisés également des élèves de l'Ecole de traducteurs et d'interprètes de Beyrouth, relevant de l'USJ », poursuit-il. « Sur le plan de l'apprentissage des langues également, nous disposons de diverses bourses, comme le Summer Camp en Chine qui permet à nos élèvent d'aller sur place pour apprendre le mandarin. Nous octroyons également des bourses aux étudiants désireux de suivre un master universitaire en Chine. Nous disposons d'un partenariat avec l'Université de Shenyang », note-t-il.

C'est à travers l'Institut Confucius que des cours en massage chinois et en acupuncture sont assurés aux physiothérapeutes en herbe de l'USJ. L'Institut donne également une fois par semaine un cours de tai-chi dans le lobby du campus des sciences humaines, rue de Damas.
« Cet institut est une ouverture en plus pour l'USJ », souligne le professeur, qui a déjà effectué une quinzaine de voyages en Chine. « J'ai visité trois fois la grande muraille », indique celui qui était l'ancien doyen de la faculté de médecine dentaire de l'USJ.

(Lire aussi : « Les échanges entre l'USJ et les universités chinoises doivent d'abord s'orienter vers certaines spécialités »)

Chaque année, des activités sont organisées pour marquer l'anniversaire de l'Institut Confucius. Ainsi, des troupes de théâtre et de danse ont été accueillies au Liban. Des expositions de peinture et de calligraphie ont été organisées.
Cette année, deux événements marqueront le dixième anniversaire de l'Institut Confucius. D'une part, une conférence à trois voix sera organisée demain jeudi à 18 heures au théâtre Beryte au campus des sciences humaines de la rue de Damas.

Le recteur de l'Université Saint-Joseph, le père Salim Daccache, présentera le parcours du père jésuite Matteo Ricci, qui va, au XVIe siècle, sur les traces de l'explorateur et marchand vénitien Marco Polo. L'ancien ministre et PDG du groupe Fransabank, Adnane Kassar, qui est le premier Libanais à avoir entrepris un commerce avec la Chine, parlera de son expérience et Wang Yiwei, venu spécialement de Chine pour l'occasion, exposera le projet One Belt One Road, reliant tous les pays de l'ancienne Route de la Soie, que le gouvernement chinois compte mettre en place.

Trois jours de gastronomie chinoise sont, d'autre part, prévus au restaurant L'Atelier de l'USJ à la rue de Damas. Le coup d'envoi de cet événement a été donné hier, et se poursuivra jusqu'à jeudi soir.
À midi à L'Atelier, un plat du jour chinois sera servi et le soir quatre plats et un dessert seront proposés. Venu spécialement de Chine pour l'occasion, le chef Li Yuwen a notamment rapporté avec lui des épices, du vinaigre, du vin de riz et une grande marmite de cuisson.
« La Chine dispose de huit régions culinaires différentes », explique-t-il à L'Orient-Le Jour. Lui-même est originaire de la province du Shandong et lors de ces trois jours il présentera des spécialités de sa terre natale, connue notamment pour l'utilisation du porc et des fruits de mer. Au Liban, il utilisera de la viande et du poisson dans ses recettes. « Notre cuisine est aussi très épicée. Durant ces trois jours à Beyrouth, j'aurai la main légère sur les piments », a-t-il promis.
Il « existe diverses manières de faire la cuisine en Chine. Nous avons les fritures, les ragoûts et les grillades », précise-t-il encore.

Tous les soirs, les dîners chinois seront accompagnés de deux musiciennes venues de la Shenyang Normal University.

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