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Liban - Bkerké

Raï : Le renoncement des blocs politiques à élire un chef de l’État est très dangereux

Mgr Raï accueilli par la foule à Ferzol.

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, est revenu à la charge ce week-end pour dénoncer le blocage de la présidentielle. « L'abstention des blocs politiques à élire un président de la République depuis deux ans et quatre mois est très dangereuse », a-t-il ainsi déclaré au cours d'une tournée pastorale effectuée ce week-end dans la Békaa centrale. « Aucun Libanais fidèle ne peut l'accepter ni rester les bras croisés face à cette impasse », a-t-il ajouté, estimant que « la structure de l'État et du pays s'ébranle ».
« La République est perdue, le Parlement est bloqué, le Conseil des ministres est paralysé et la corruption ronge les institutions publiques », a martelé Mgr Raï, constatant une régression dans tous les secteurs vitaux du pays, essentiellement l'économie, l'agriculture, le tourisme, l'industrie et le commerce. « Nous avons besoin d'un sursaut de conscience pour sauver le pays », a-t-il encore insisté, appelant la société civile à s'insurger contre cette réalité caractérisée par la primauté des intérêts personnels et sectaires.
La tournée du patriarche a englobé notamment des visites à l'archevêché maronite de Zahlé, à Terbol, où il a célébré samedi l'office en l'église Sainte-Takla à l'occasion de la fête de sa sainte patronne, à Niha, à Ablah où il a béni l'église Notre-Dame des grecs-catholiques, à Ferzol, à Riyak et à Kfarzabad.

La solution ? « Le peuple »...
À chacune de ses stations, le patriarche n'a pas manqué de rappeler que le salut « vient du peuple », appelant la société civile à agir. « Le peuple est la solution à la crise que nous vivons au Liban », a ainsi fait remarquer le patriarche, notant dans ce cadre que « nous ne nous attendons pas toujours à ce que les responsables politiques sauvent le pays ». « Nous sommes également responsables du salut de ce pays, a-t-il affirmé. Nous plaçons notre espoir dans la société civile qui a prouvé par sa résistance et ses efforts qu'elle pouvait sauver le pays. » Et de souligner que la réforme ne vient pas uniquement du sommet de la pyramide, mais aussi de la base, c'est-à-dire du peuple qui doit trier ses leaderships sur le volet.
« Malheureusement, les Libanais se tournent vers l'étranger pour résoudre leurs problèmes, au lieu de le faire eux-mêmes », a par ailleurs déploré Mgr Raï, affirmant que « par notre union, nous devons surpasser tous les différends. Le Liban se distingue des autres pays par son pluralisme et sa diversité. Nous tenons à préserver ce pluralisme qui engendre la démocratie et la complémentarité ».
Il a noté dans ce cadre que le Liban ne peut exister qu'avec ses composantes chrétienne et musulmane et nous ne pouvons y vivre qu'ensemble. « La Békaa est un message de coexistence », a-t-il constaté. Et de conclure en notant que le Liban est comme une mosaïque. « À chaque caillou, aussi petit soit-il, sa propre valeur », a-t-il insisté. « Nous devons aussi apprendre que par notre diversité nous préservons notre unité. »

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, est revenu à la charge ce week-end pour dénoncer le blocage de la présidentielle. « L'abstention des blocs politiques à élire un président de la République depuis deux ans et quatre mois est très dangereuse », a-t-il ainsi déclaré au cours d'une tournée pastorale effectuée ce week-end dans la Békaa centrale....

commentaires (2)

EN BLAMANT EN FLOU ET ON NE NOMMANT PAS VOTRE RESPONSABILITE CHER PATRIARCHE EST GRANDE !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 43, le 26 septembre 2016

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Commentaires (2)

  • EN BLAMANT EN FLOU ET ON NE NOMMANT PAS VOTRE RESPONSABILITE CHER PATRIARCHE EST GRANDE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 43, le 26 septembre 2016

  • Finalement en plein pays confessionnel la foi religieuse s'avère bien inférieure à la foi politique... quant à la société civile on ignore toujours comment elle se constitue, son usage renvoyant seulement à la mise en cause du politique...qui fait partie intégrante de la société civile! Bon courage!

    Beauchard Jacques

    10 h 58, le 26 septembre 2016

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